Qu’est ce qu’un traumatisme crânien ? Quels sont les facteurs de risque ? Quels sont les signes à connaître ? Que propose la science pour prendre en charge cette atteinte ? Cet article apporte plus d’informations à ce sujet. Attention toutefois à ne pas les confondre avec des avis médicaux.
Sommaire
Présentation du traumatisme crânien
Le traumatisme crânien ou crânio-cérébral sont des termes utilisés pour désigner tout choc survenant au niveau du crâne et du cerveau. Il s’accompagne en général d’un trouble plus ou moins long de la conscience. La gravité d’une telle atteinte va dépendre de l’intensité de l’impact et de l’âge de la victime. Quant à ses séquelles, elles incluent à la fois les lésions immédiates, mais aussi celles à distance. Ces dernières varient essentiellement en fonction de la région du cerveau touchée.
Malgré les avancés dans la prise en charge des traumatismes crâniens, il s’agit encore d’une des causes principales de mortalité. Ils figurent également parmi les facteurs les plus fréquents de handicaps avant la cinquantaine. Tous les âges peuvent être concernés par ce type de traumatisme. Il affecte, toutefois, le plus souvent les sujets de moins de 5 ans et de plus de 70 ans. Les hommes en sont, en outre, de loin concernés que les femmes, notamment ceux âgés de 13 à 35 ans.
Causes du traumatisme crânien
Nombreux sont les facteurs qui peuvent être à l’origine ou favoriser la survenue d’un traumatisme du crâne :
– Accident de la voie publique qui est la cause la plus fréquente. Le risque de traumatisme est plus élevé quand aucune mesure de protection n’est prise. Parmi celles-ci, il y a, entre autres, le port de casque en cas d’usage de vélo ou de moto.
– Accidents domestiques ou de travail. La tête peut, entre autres, percuter accidentellement un objet lourd lors de l’exercice des activités professionnelles. Une chute peut également survenir.
– Pratique d’un sport. Des chutes ou des contusions peuvent arriver par accident sur le crâne chez les sportifs. Il existe, cependant, certaines activités qui exposent le crâne à des coups. C’est entre autres le cas des sports de contacts et des arts martiaux.
– Agressions diverses au cours desquelles la tête a été frappée et soumise à de violents chocs.
– Secouement chez les nourrissons, également connu sous le nom de syndrome du bébé secoué. C’est notamment ce qui se produit en cas de maltraitance infantile.
– Chutes qui peuvent devenir très fréquentes à partir d’un certain âge. Les sujets âgés sont même les plus concernés.
– Surdosage à l’insuline chez les diabétiques. Cet état conduit au même effet qu’un choc direct sur le crâne.
Manifestations du traumatisme crânien
Les traumatismes crâniens peuvent être classés en 3 catégories suivant l’intensité de l’impact :
– Léger lorsque ni fracture de la boîte crânienne ni perte de conscience ne s’est produite au moment du choc.
– Modéré quand le choc s’est accompagné d’une fracture ou d’une perte de conscience.
– Grave si l’impact a conduit au coma, avec ou sans fracture.
Les signes suite à l’impact :
– Perte de conscience qui se produit dans environ 45% des cas de traumatismes crâniens. Elle peut être plus ou moins longue selon le choc. Plus elle dure longtemps, davantage une lésion cérébrale est à craindre. Une reprise de connaissance rapide ne signifie pas, toutefois, qu’il n’y ait aucune atteinte du cerveau. Dans les cas de commotion importante, il y a coma du sujet.
– Fracture de la boîte crânienne survenant surtout lors d’un choc important. Il ne s’agit pas cependant d’un critère suffisant pour affirmer la sévérité du traumatisme. En fait, le crâne peut s’être brisé sans que le cerveau n’en soit affecté ou qu’un hématome apparu. Le traitement consiste dès lors dans tel en la prise en charge de la blessure. Dans d’autres cas plus graves, les fractures crâniennes peuvent s’accompagner de lésions cérébrales ou d’hématomes.
– Contusion cérébrale après contact du cerveau avec les parois du crâne lors de la commotion. Ce qui peut conduire à la formation d’hématomes. Ces derniers qui sont des collections de sang peuvent finir par comprimer le cerveau s’ils sont de grandes tailles. Des hémorragies peuvent également survenir à la surface cérébrale.
– Hémorragie survenant au niveau des méninges ou à l’intérieur du cerveau.
– Nécrose touchant les parties cérébrales localisées au niveau des saignements.
– Œdèmes cérébraux causés par le choc ou apparaissant autour des lésions. Ce qui peut rapidement conduire à une élévation de la pression intracérébrale. Un risque d’hypertension ou une compression du cerveau vers le côté opposé est donc à craindre.
– Ischémie caractérisée par une désoxygénation de certaines zones du cerveau. Elle peut être secondaire à une compression cérébrale ou à un déficit de l’irrigation sanguine après le traumatisme.
Autres symptômes :
– Trouble de la mémoire après la perte de conscience. Des commotions fréquentes sont avancées comme pouvant être à l’origine de pathologies neuro-dégénératives comme celles d’Alzheimer et de Parkinson.
– Déficits neurologiques qui peuvent conduire à différents troubles suivant la zone cérébrale lésée. Il peut, entre autres, y avoir une diminution de la sensibilité, une baisse des réflexes, une perturbation du langage. Une perte de l’équilibre, un affaiblissement des muscles voire une paralysie peuvent aussi se produire. Ils sont souvent causés par la présence d’œdèmes dans le cerveau.
– Nausée et vomissement dans certains cas.
– Troubles de l’endormissement.
– Étourdissements et vertige.
– Fatigue inhabituelle.
– Crises d’épilepsie dans environ 1% des traumatismes crâniens.
Traitements naturels du traumatisme crânien
Certaines techniques peuvent être utilisées pour prévenir ou traiter des cas de traumatisme crânio-cérébral.
Quel est l’intérêt de porter un équipement de protection ?
Le port de protection dont notamment un casque certifié est conseillé lors de certaines activités. C’est notamment le cas pendant l’exercice de certaines professions comme celles des travaux publics, des extractions minières, du bâtiment. Cette mesure préventive est également conseillée avant de faire du vélo, du skateboard, du ski ou de la planche à neige. Il en est aussi le cas pour une moto et même l’équitation. Le port de cet équipement doit par ailleurs être impératif dans la pratique des sports de contacts. (1)
Pourquoi est-il nécessaire de se reposer ?
Selon diverses publications, la prise en charge d’une commotion cérébrale doit inclure un repos tant physique que cognitif. La reprise des activités physiques, sportives ou même récréatives doit être suspendue. Il en va de même des tâches intellectuelles comme la lecture, l’utilisation d’écran, dont le téléphone, les ordinateurs, la télévision. Le travail quotidien doit aussi être arrêté jusqu’à ce qu’il y ait amélioration des symptômes. (2)
Quels sont les effets des diurétiques ?
En cas d’œdèmes cérébraux, des diurétiques sont souvent utilisés par les spécialistes. Ce qui va permettre de réduire les symptômes occasionnés ainsi qu’une éventuelle hypertension cérébrale. (3)
Quand recourir à la chirurgie ?
En cas d’hématome de grand volume, une intervention chirurgicale est nécessaire pour l’extraire du crâne. (4)
Le traitement des traumatismes inclut, en outre, la prise en charge des symptômes qui peuvent varier d’un cas à l’autre. Dans tous les cas, une admission rapide en soin intensif est cruciale pour éviter l’aggravation de l’état du sujet.
Ce cas d’atteinte nécessite une intervention médicale. Consultez rapidement un médecin si un ou plusieurs de ces signes se manifestent après un accident ou une chute.
Références
(1) Russell K. et al. «Les effets des casques sur le risque de blessures à la tête et au cou chez les skieurs et les planchistes: une méta-analyse.» CMAJ, 2010.
(2) Kirkwood M. et al. «Prise en charge d’une lésion cérébrale traumatique légère en pédiatrie: revue neuropsychologique d’une lésion à une récupération.» Clin Neuropsychol. 2008.
(3) Maas AI et al. «Lignes directrices EBIC pour la gestion des traumatismes crâniens graves chez les adultes: consortium européen des traumatismes crâniens», Acta Neurochir. 1997.
(4) Brain Trauma Foundation, Association américaine des chirurgiens neurologues «Lignes directrices pour la prise en charge des lésions cérébrales traumatiques graves», J Neurotrauma, 2007.