Aucun traitement pour guérir ou pour stopper la progression de la maladie d’Alzheimer n’a encore été découvert. Il existe, toutefois, certaines méthodes naturelles connues comme permettant de réduire les risques et de retarder la progression de l’affection. Voici quelques-unes de ces solutions. Attention, elles ne peuvent pas remplacer les conseils d’un médecin, qui est le seul à pouvoir prescrire un traitement pour cette maladie.
Soulignons aussi avant tout que les informations ci-après ne sont que de brefs résumés d’études portant sur le sujet. À l’heure actuelle, il n’existe aucun remède naturel validé scientifiquement pour traiter la maladie d’Alzheimer. Référez-vous uniquement à la prescription de votre médecin traitant.
Sommaire
Quel est l’intérêt de faire des activités cognitives régulièrement ?
Selon les spécialistes, les activités intellectuelles contribuent à diminuer les risques d’Alzheimer et à retarder l’apparition des premiers symptômes. Plus elles sont régulières et importantes, davantage la manifestation des signes de dégénérescence est retardée pour un cerveau déjà affecté. (1)
Une publication avance que les longues études effectuées par le passé exercent des effets protecteurs plus tard. Si la personne est touchée par l’Alzheimer, les symptômes de l’altération cognitive sont repoussés de plus de 5 ans (2).
Quelle est l’importance d’effectuer des activités physiques régulières ?
Diverses études mettent en évidence les bienfaits de la pratique régulière et modérée d’activités physiques chez les personnes à risque (3). Ceci s’expliquerait par les bienfaits qu’offre le sport au système immunitaire souvent moins performant à partir d’un certain âge. Il contribue également à diminuer les facteurs inflammatoires néfastes à la santé cérébrale. Les exercices réguliers maintiennent, par ailleurs, la santé cardio-vasculaire et sont bénéfiques pour la tension artérielle. Ce qui est excellent pour le fonctionnement du cerveau.
Pourquoi adopter un régime alimentaire hygiénique ?
De nombreuses études reconnaissent les bienfaits d’une bonne habitude alimentaire sur la santé cérébrale. Un régime carné est notamment avancé comme favorisant l’apparition de la pathologie d’Alzheimer (4). Une telle alimentation peut, en effet, augmenter le taux de cholestérol sanguin et conduire à diverses affections du système cardiovasculaire. Ce qui peut nuire à l’irrigation sanguine du cerveau. La méthionine contenue dans les viandes est, par ailleurs, connue comme contribuant dans le développement de l’Alzheimer (5). À part la viande, les habitudes alimentaires riches en sucres (6) et en matières grasses (7) sont également mises en évidence dans diverses publications comme augmentant le risque d’Alzheimer et de démence.
Diverses recherches concluent à l’inverse qu’un régime végétarien aide à préserver de l’Alzheimer (8). Les aliments riches en bêta-carotène, en vitamines C et E doivent notamment être privilégiés (9). Le manque de données scientifiques ne nous permet pas pour l’heure actuelle de confirmer l’efficacité de cette approche thérapeutique.
L’astaxanthine est-il bon pour le système cérébral ?
Au cours d’un bon nombre d’observations, il a été constaté que les antioxydants peuvent protéger le cerveau contre cette affection. Parmi ceux-ci, il y a notamment les caroténoïdes, les flavonoïdes, le resvératrol et les proanthocyanides retrouvés dans divers fruits et légumes (10).
L’astaxanthine, en particulier, est souvent avancée pour ses bienfaits sur la santé cognitive. Selon certains chercheurs, ce caroténoïde peut prévenir la survenue de toute forme de dégénérescence mentale et limiter leur progression. Sa capacité à passer au travers de la barrière hémato-méningée lui permet, en effet, de mieux protéger le cerveau (11). Une amélioration de la performance cognitive a été, en outre, observée chez des sujets âgés suite à son utilisation (12). L’effet de cette molécule naturelle reste encore à confirmer dans d’autres études cliniques.
Le dosage souvent conseillé pour utiliser cet antioxydant est de 4 mg par jour.
Pourquoi jeûner de temps en temps ?
Les chercheurs du National Institute on Ageing à Baltimore affirment que jeûner peut protéger le cerveau des pathologies de neurodégénératives. Un jeûne d’une à deux fois par semaine est alors recommandé à cet effet. (13)
Cette maladie requiert une intervention médicale. Ces solutions ne suffisent pas en effet pour ralentir sa progression. Il est donc conseillé de consulter un professionnel de santé.
Références
(1) Wilson RS. «La relation entre l’activité cognitive et le risque de développer la maladie d’Alzheimer.» Neurologie. 2007.
(2) «Faire des études sur la santé d’Alzheimer», L’Obs, 2010.
(3) Lautenschlager NT et al, «Effet de l’activité physique sur la fonction cognitive chez les personnes âgées à risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer: un essai randomisé.», JAMA, 2008.
(4) Dossier «La méthionine dans la viande, d’autres aliments peuvent augmenter le risque de maladie d’Alzheimer», Emax Health, 17 décembre 2009.
(5) Albanese E, et al. «Consommation de poisson, de viande et de démence en Amérique latine, en Chine et en Inde: étude basée sur une population de 10/66 sur la démence», Am J Clin Nutr. 2009.
(6) De la Monte SM, et al. «La maladie d’Alzheimer est une évidence pour le diabète de type 3», J Diabetes Sci Technol, 2008.
(7) Wolozin B. et al., «Diminution de la prévalence de la maladie d’Alzheimer associée aux inhibiteurs de la 3-hydroxy-3-méthyglutaryl coenzyme A réductase», Archives of Neurology, 2000.
(8) Ortega RM. et al., «Apport alimentaire et fonction cognitive chez un groupe de personnes âgées», Am J Clin Nutr, 1997.
(9) Li FJ, et al. «Apports alimentaires en vitamine E, vitamine C et β-carotène et risque de maladie d’Alzheimer: une méta-analyse», J Alzheimers Dis. 2012.
(10) Dossier «L’astaxanthine prévient les maladies cardiaques, le diabète et la démence d’Alzheimer», Natural News, 19 juillet 2011.
(11) Grimmig B. et al. «L’astaxanthine est neuroprotecteur chez les personnes âgées atteintes de la maladie de Parkinson.» Oncotarget, 2018
(12) Grimmig B. et al. «Mécanismes neuroprotecteurs de l’astaxanthine: rôle thérapeutique potentiel dans la préservation de la fonction cognitive au cours de l’âge et de la neurodégénérescence. Geroscience. 2017
(13) Dossier «Le jeûne peut aider à protéger contre les maladies du cerveau, disent les scientifiques», The Guardian, 18 février 2012.