Qu’est ce qu’une occlusion intestinale ? Quels en sont les facteurs de risque ? Comment ce syndrome se présente-t-il ? Comment le traiter naturellement ? Les lignes de cet article fournissent plus d’informations à ce sujet. Les traitements présentés sont uniquement à but informatif, et ne remplacent pas un avis médical.
Sommaire
Présentation de l’occlusion intestinale
L’occlusion intestinale encore appelée occlusion abdominale ou occlusion digestive est un syndrome qui se manifeste par une interruption complète du transit intestinal. Suivant sa cause, il est possible de distinguer trois formes :
– Occlusion mécanique due à une obstruction, une strangulation ou à une invagination ;
– Occlusion fonctionnelle pouvant être causée par la prise de certaines substances, par une affection ou par une inflammation ;
– Occlusion mixte.
Qu’il s’agisse d’une occlusion du côlon ou de l’intestin grêle, la prise en charge doit toujours faire l’objet d’une urgence pour réduire le risque de nécrose ou de perforation.
Un blocage incomplet du transit intestinal est, par ailleurs, dénommé sub-occlusion intestinale.
Causes de l’occlusion intestinale
Un bon nombre de facteurs peuvent être à l’origine d’une occlusion abdominale.
– Aliments ;
– Déshydratation fréquente ;
– Bride provoquée par des cicatrices post-opératoires ;
– Calcul biliaire ;
– Bouchon d’excréments ;
– Néoplasie bénigne ou maligne dont carcinose, tumeur ;
– Étranglement d’une hernie et éventration ;
– Volvulus, qui est une torsion d’une anse intestinale ;
– Invagination ou incorporation d’une partie de l’intestin dans le segment qui la suit ;
– Infections dont diverticulites du sigmoïde, appendicite, péritonite ;
– Blocage causé par des parasites ;
– Irritation ;
– Inflammation telle qu’en cas de pancréatite aiguë, colique néphrétique ;
– Certaines maladies dont celle de Crohn, de Parkinson ;
– Troubles du métabolisme tels qu’une baisse du taux sanguin de potassium ;
– Troubles nerveux ;
– Prise de certaines substances dont des neuroleptiques, morphiniques ;
– Cancer du côlon ;
– Hypercholestérolémie ;
– Diabète ;
– Obésité ;
– Présence d’un objet dans l’intestin ;
– Âge, le syndrome semble plus fréquent chez des sujets de plus de 65 ans.
Manifestations de l’occlusion intestinale
Une occlusion abdominale peut être reconnue par certains signes.
– Douleurs abdominales pouvant être d’installation progressive mais rapide ;
– Gonflement et distension abdominal ;
– Asymétrie abdominale dans certains cas ;
– Constipation pouvant survenir après une épisode trompeuse de diarrhée. Ce signe survient précocement en cas d’atteinte du côlon ;
– Ballonnement dû à l’arrêt des gaz ;
– Nausées et vomissements. Ce signe apparait précocement en cas d’atteinte du grêle. Le vomis peut ressembler à de la matière fécale à un stade avancé ;
– Céphalées ;
– Déshydratation ;
– Fièvre ;
– Signes non digestifs tels que rétention urinaire, choc.
Traitements de l’occlusion intestinale
Certains traitements sont reconnus pour leur efficacité en cas d’occlusion digestive.
– Une bonne hydratation quotidienne en eau constitue une excellente thérapie tant pour éviter un fécalome que pour traiter un cas de constipation même sévère (1) ;
– Diverses études reconnaissent les multiples bienfaits d’un régime végétarien. Une telle diète peut, en effet, aider à perdre du poids sainement (2), prévenir de la constipation et des calculs (3), et réduire le risque d’un cancer colorectal (4) ;
– Lors d’une expérimentation, il a été prouvé que le thé blanc peut prévenir d’un cancer du côlon, y compris chez des sujets prédisposés (5). Selon, par ailleurs, une autre étude, ce type de thé est également à même de baisser significativement les taux sanguins de sucre et de lipide (6). D’autres essais cliniques demeurent toutefois nécessaires avant de confirmer l’efficacité de ce thé ;
– Les baies de goji présentent de nombreux bienfaits thérapeutiques pouvant être efficaces pour traiter certains cas d’occlusion abdominale. D’une part, ces fruits sont connus pour leurs effets hypocholestérolémiants (7); d’autres parts, leur haute teneur en vitamine C et en calcium peut aider à réduire le risque de lithiase biliaire, qui semble plus fréquent chez des sujets ayant un faible apport en ces nutriments dans leurs régimes (8). Il faut plus d’études cliniques toutefois avant de confirmer ces propriétés médicinales ;
– En cas de maladie de Crohn, certaines observations concluent sur l’utilité de pratiquer régulièrement des exercices physiques (9). Un sevrage tabagique constitue, en outre, la première thérapie à adopter chez les fumeurs (10) ;
– Certaines formes d’occlusions devront, toutefois, faire l’objet d’une chirurgie, tel qu’en cas d’iléus biliaire pour retirer le calcul, d’invagination, d’hernies étranglées, de néoplasies même bénignes ;
– Si l’occlusion est, par ailleurs, due à certains médicaments ou à des perturbations du métabolisme, il faudra suspendre la prise de ces traitements ou prendre en charge la cause même de ces troubles.
Une occlusion abdominale doit être traitée rapidement pour éviter toute complication. Il est donc conseillé de consulter un médecin.
Références
(1) Ernst E (Ed)., « The Complete Book of Symptoms and Treatments.», Element Books Limited, Angleterre, 1998.
(2) « Associations between diet and cancer, ischemic heart disease, and all-cause mortality in non-Hispanic white California Seventh-day Adventists.», 1999 American Society for Clinical Nutrition.
(3) Sailesh B. Pradhan, M. R. Joshi et A. Vaidya, « Prevalence of different types of gallstone in the patients with cholelithiasis at Kathmandu Medical College, Nepal », Kathmandu University medical journal (KUMJ) , vol. 7, 1er septembre 2009.
(4) Reiss R, J. Johnston, K. Tucker, J M. DeSesso , C L. Keen, « Estimation of cancer risks and benefits associated with a potential increased consumption of fruits and vegetables.», Food and Chemical Toxicology, Volume 50, Issue 12, December 2012.
(5) Dossier : « Health Benefits of white tea », Pacific College of Oriental Medicine’s Holistic Health programs, 2014.
(6) Tenore GC, Stiuso P, Campiglia P, Novellino E. « In vitro hypoglycaemic and hypolipidemic potential of white tea polyphenols ». Food Chem.2013 Dec 1;141(3):2379-84
(7) Q. Luo, Y. Cai, J. Yan, M. Sun, H. Corke,« Hypoglycemic and hypolylipidemic effects and antioxidant activity of fruits extracts from Lycium barbarum »,Life Sciences,vol. 76,2004,p. 137-14937.
(8) Ortega R. M., M. Fernández-Azuela, A. Encinas-Sotillos et P. Andrés, « Differences in diet and food habits between patients with gallstones and controls », Journal of the American College of Nutrition , vol. 16, 1er février 1997.
(9) Colleen P. Loudon, Victor Corroll, Janice Butcher et Patricia Rawsthorne, « The effects of physical exercise on patients with Crohn’s disease », The American Journal of Gastroenterology , vol. 94, no 3, mars 1999.
(10) Johnson GJ, Cosnes J, Mansfield JC, « Review article: smoking cessation as primary therapy to modify the course of Crohn’s disease », Aliment Pharmacol Ther, vol. 21, no 8, 2005.