Qu’est ce que la maladie de Lyme ? Quels sont les principaux vecteurs de cette maladie ? Quels sont ses symptômes ? Comment la traiter ? Ce billet apporte plus d’informations sur cette maladie infectieuse. Notons toutefois que son contenu est purement informatif, ne remplaçant pas l’avis d’un médecin.
Sommaire
Présentation de la maladie de Lyme
La maladie de Lyme est une pathologie d’origine infectieuse causée par des bactéries du type borrelia dont notamment le B. burgdorferi. Il s’agit d’une zoonose, ou une maladie pouvant affecter aussi bien l’Homme que les animaux, transmissible par la morsure de certaines tiques, du genre Ixodes.
En l’absence de traitements dès la première phase, soit quelques jours après l’infection, la borréliose peut se développer insidieusement pendant des semaines ou même des mois. La seconde phase qui se présente par la suite peut être grave et accompagnée de diverses complications.
Cette maladie est aujourd’hui en forte expansion dans l’hémisphère nord, dont aux États-Unis, en Europe et en Asie.
Causes de la maladie de Lyme
Il existe plus de 30 espèces de borrelia qui peuvent être à l’origine de la pathologie de Lyme chez l’Homme. Elles peuvent être hébergées par un bon nombre d’animaux qui, à la différence du genre humain, sont des porteurs sains dans la majorité des cas et ne présentent aucun signe de la maladie.
Parmi ces réservoirs, il y a notamment :
– Animaux domestiques dont chien, chat, cheval
– Animaux d’élevage tels que mouton ;
– Mammifères notamment cervidés, sangliers ;
– Rongeurs et petites mammifères tels que les écureuils, campagnol, musaraigne, hérissons, souris
– Oiseaux
– Reptiles dont orvet, serpent, salamandre, lézard, grenouille, crapauds.
Après avoir mordu des animaux contaminés, les tiques du genre Ixodes s’infectent et deviennent des vectrices de la borréliose. Une de leurs morsures peut alors transmettre la bactérie à l’Homme.
Parmi toutes ces tiques, il y a notamment
– Ixodes ricinus, présente en Europe de l’ouest ;
– Ixodes scapularis au États-Unis ;
– Ixodes pacificus au Canada, notamment dans le sud et dans la partie ouest des États-Unis ;
– Ixodes persulcatus en Europe de l’Est.
À part cette espèce de tique, d’autres vecteurs dont notamment des insectes suceurs de sang sont aussi suspectés comme pouvant transmettre la borréliose de Lyme. Parmi ceux-ci, il y a entre autres,
– Moustiques, femelles du Culex pipiens ;
– Taons ;
– Certaines espèces de mouche ;
– Punaises ;
– Sangsues.
Manifestations de la maladie de Lyme
Les symptômes de la pathologie de Lyme sont nombreux et fortement variés d’un cas à l’autre. Ils peuvent en outre être confondus aux signes d’autres maladies d’où parfois certaines difficultés à la reconnaître.
– Fièvre, maux de tête, gonflement des ganglions quelques heures à quelques jours après la morsure ;
– Fatigue ;
– Lésion cutanée autour de la morsure qui devra alarmer le sujet notamment si elle est accompagnée de symptômes grippaux. Il s’agit d’un érythème rouge, enflammé, non douloureuse et prurigineuse ou non. Elle n’apparaît toutefois que dans la moitié des cas ;
– Douleurs aux articulations notamment au genou. L’arthrite de Lyme se manifeste surtout à une phase plus avancée de la maladie ;
– Difficulté à respirer ;
– Méningites ;
– Névralgie ;
– Paralysie faciale qui peut être unilatérale ou bilatérale selon le cas ;
– Atteinte musculaire qui s’aggravera en l’absence de traitement ;
– Perturbation des rythmes cardiaques ;
– Atteinte de l’audition et de la vision ;
– Dépression, agressivité.
Traitements de la maladie de Lyme
La borréliose de Lyme doit être traitée dès l’apparition des premiers symptômes pour limiter toute complication. À part l’antibiothérapie qui semble ne pas toujours être efficace, d’autres traitements ont été suggérés dans certaines études.
– Selon une observation scientifique norvégienne, les extraits de pépins de pamplemousse peuvent agir sur la B. burgdorferi, l’un des types de borrelia à l’origine de la pathologie de Lyme (1). Il faut toutefois d’autres essais cliniques pour confirmer l’efficacité de ces molécules ;
– Un chercheur américain avance que pris en infusion à titre de traitement adjuvant, le cardère sauvage (Dipsacus sylvestris), peut réduire l’intensité des symptômes liés à cette maladie (2). Le manque d’essais cliniques menés sur l’homme ne permet pas encore de valider l’efficacité de ce remède naturel ;
– L’utilisation du griffe du chat (uncaria tomentosa) est également soutenue dans d’autres études pour traiter la borréliose de Lyme (3). Ces preuves scientifiques ne suffisent pas malheureusement pour confirmer l’efficacité de cette plante ;
– La prévention peut, en outre, être très utile notamment en cas de randonnée en forêt. Pour cela, le port de vêtements et de chaussures bien couvrant est souvent conseillé. Utiliser des répulsifs tels que de l’huile essentielle ou de la teinture de lavande peut aussi être efficace notamment pour éloigner les insectes (4) ;
– Une inspection fréquente des animaux domestiques est aussi importante surtout après une promenade dans les bois pour s’assurer qu’ils ne ramènent pas des tiques à la maison.
Pour prévenir toute complication, il est préférable de consulter un médecin si ces symptômes présentent.
Références
(1) Brorson O, Brorson SH, « Grapefruit seed extract is a powerful in vitro agent against motile and cystic forms of Borrelia burgdorferi sensu lato », Infection, vol. 35, no 3, 2007, p. 206-8
(2) Matthew Wood, The book of Herbal Wisdom, North Atlantic Books, Berkeley, California, 1997.
(3) Petra Gutmann, « Borreliose: Natürliche Therapie », A. Vogel newsletter, Teufen « 9. Heilpflanzen, die helfen ».
(4) Encyclopédie des plantes médicinales. Identification, préparations, soins.», Larousse/VUEF, 2001, ISBN: 2-03-560252-1.