Qu’est ce qu’un kyste ? Comment se présente cette anomalie ? Quelles sont les causes ? Quels sont ses symptômes ? Est-il possible de le traiter naturellement ? Ce billet offre plus d’explications à ce propos. Attention, son contenu est juste informatif, ne pouvant pas remplacer l’avis d’un médecin.
Sommaire
Présentation du kyste
Un kyste est une anomalie en forme de sac sans ouverture qui peut se développer sur un organe ou une structure du corps. Selon le cas, il peut être rempli d’humeur, de gaz voire de micro-organismes dont des parasites.
La plupart des kystes sont sans gravité et ce, indépendamment de leur taille qui peut aller de quelques millimètres à des centimètres. Il en est notamment le cas de ceux qui ne contiennent que du liquide. C’est souvent la pression qu’ils exercent sur les tissus adjacents qui peut engendrer la plus grande complication. Certaines formes peuvent être, cependant, douloureuses et d’autres associées à des tumeurs, pouvant être malins.
Pour ce qui est de leur prévalence, cette affection concerne les hommes et les femmes en proportion égale. Les enfants n’en sont pas, non plus, épargnés.
Parmi les plus fréquemment rencontrés, il y a entre autres les kystes :
– Synovial qui se forme à la base du poignet ou d’autres articulations ;
– Sébacé, sur une glande sébacée ;
– Pilonidal, le plus souvent à la base d’un poil interfessier ;
– Rénal dont la polykystose rénale ;
– Ovarien ;
– De Baker, derrière la rotule, au niveau de la bourse séreuse ;
– Ganglionnaire ;
– Salivaire, au dépens d’une glande salivaire.
Causes du kyste
Les kystes peuvent avoir diverses causes.
– Héréditaire, c’est le cas d’une polykystose rénale ;
– Traumatisme, tel qu’après un choc ou une contusion, pouvant être à l’origine des kystes de Baker et synovial ;
– Mouvement répété ;
– Obésité ;
– Sédentarité ;
– Certaines pathologies telles que la maladie de Lyme, arthrose, chalazion ;
– Inflammation locale ;
– Tumeurs ;
– Irritation ;
– Usage de pilule contraceptive, pouvant favoriser la survenue des kystes ovariens ;
– Infection par des parasites telle que par Entamoeba histolytica (kystes amibiens), Echinococcus granulosus (kystes hydatiques du foie, du poumon), Borrelia (maladie de Lyme), Escherichia coli (infection rénale), Taenia solium (cysticercose et neurocysticercose).
Manifestations du kyste
Suivant le type, les kystes peuvent se manifester de façons différentes et s’accompagner de certains symptômes.
– Taille variable, pouvant être microscopique dans certains cas et atteindre la grosseur d’une balle de tennis dans des cas extrêmes ;
– Douloureux ou non ;
– Gênant ou non ;
– Apparition spontanée ou progressive ;
– Avec abcès et inflammation, fréquent dans les cas de kyste pilonidal. Des fistules peuvent également apparaître ;
– Plus ou moins rénitent à la palpation ;
– Hypertension artérielle, anévrisme, hématurie, insuffisance rénale et hépatique caractérisent la polykystose rénale. Parfois, la pathologie peut se compliquer par la survenue d’un Accident Vasculaire Cérébral ;
– Les kystes hydatiques peuvent s’accompagner de fièvre, dyspepsie, jaunisse, urticaires, toux avec hémoptysie ;
– Un cas de neurocysticercose se manifeste souvent par des convulsions et des céphalées pouvant parfois s’accompagner de confusion.
Traitements du kyste
La plupart des kystes sont sans gravité et peuvent ne pas nécessiter une quelconque prise en charge. Certains peuvent même disparaître spontanément au bout d’un certain temps. Il se peut, cependant, que les gênes et les douleurs occasionnés rendent un traitement nécessaire. Il en va de même en cas de tumeur malin ou d’autres complications associés au développement des kystes.
– Pour traiter des kystes du type synovial, touchant les articulations, des spécialistes de la phytothérapie suggèrent l’application locale d’onguent à base d’arnica. La prise d’extraits de bromélaïne ou d’harpagophytum peut aussi être bénéfique (1). L’efficacité de ces produits sur cette anomalie reste encore à confirmer dans d’autres observations cliniques ;
– Selon une étude menée sur Echinococcus granulosus, responsable des kystes hydatiques, bouillir le foie ou les poumons des moutons, principaux hôtes de ces parasites, pendant plus d’une trentaine de minute s’est avéré être suffisant pour les tuer (2). Les viscères ou autres restes d’animaux crus ne doivent pas, en outre, être donnés aux chiens. Bien que contaminés, ils restent sains mais constituent des vecteurs de parasites et infecter alors par la suite l’homme ou la culture ;
– En cas de chalazion, l’application d’une compresse chaude sur la paupière affectée est reconnue comme étant efficace. Cette action va, en effet, contribuer à améliorer le drainage de la glande de Meibomius dont l’obstruction est à l’origine de la boule, qui va finir par s’enkyster en l’absence de traitement ;
– Selon une étude, la pergularia (Pergularia extenso) peut résorber différents troubles au niveau des articulations dont les kystes (3). Cette plante n’a fait l’objet que de peu d’observations cliniques. Ce qui ne nous permet pas de confirmer son efficacité contre cette anomalie.
Le traitement d’un kyste relève de la compétence médicale uniquement. Il est impératif de consulter un médecin si ces symptômes se manifestent pour éviter les complications.
Références
(1) Grünwald J. et Jänicke C., « Guide de la phytothérapie.», Ed. Marabout, 2007.
(2) Jun Li, Chuanchuan Wu, Hui Wang, Huanyuan Liu, Dominique A. Vuitton, Hao Wen et Wenbao Zhang, « Boiling sheep liver or lung for 30 minutes is necessary and sufficient to kill Echinococcus granulosus protoscoleces in hydatid cysts », Parasite, vol. 21, 2014.
(3) « Encyclopédie des plantes médicinales. Identification, préparations, soins.», Larousse/VUEF, 2001, ISBN: 2-03-560252-1.