Qu’est ce qu’un goitre ? Quelles sont les principales causes de cette affection ? Comment se traduit-elle et quels sont les signes à connaitre ? Quels sont les différents moyens de traitement ? Cet article fournit plus d’informations à propos de ce trouble. Attention à ne pas confondre les traitements avancés par des avis médicaux.
Sommaire
Présentation du goitre
Le goitre, ou écrit également de cette manière « goître », se définit comme étant l’augmentation anormale de la glande thyroïde due à plusieurs facteurs internes et externes. Cette affection fortement répandue touche près de 200 à 800 millions de personnes, tous âges et races confondus, selon les statistiques. Ce sont les femmes qui en sont les plus concernées, avec un taux de prévalence 4 fois plus élevé que celui des hommes.
La glande thyroïde, située à la base du cou, secrète en effet deux hormones, dont la Triiodothyronine (T3) en petite quantité et une autre dite Thyroxine (T4), qui est son précurseur. En cas de carence en iode ou lorsque la T4 n’arrive plus à fixer cet élément en raison d’un manque d’enzyme, la glande thyroïdienne ne fonctionne plus correctement et accumule de la thyronine (forme désiodée de la thyroxine) ; d’où le gonflement.
Ce dérèglement de la thyroïde est associé à une fabrication excessive d’hormones dite hyperthyroïdie, ou l’inverse, à une baisse de la sécrétion, dite l’hypothyroïdie
Causes du goitre
Les causes de cette maladie sont multiples, variables selon sa forme qui peut être hétérogène ou bien homogène, avec ou sans anomalie de la glande thyroïdienne. Les facteurs externes et internes favorisant le dysfonctionnement de cette glande demeurent les suivants :
– Facteur génétique, tel que déficit enzymatique congénital ;
– Troubles hormonaux ;
– Acromégalie, ou hypertrophie des extrémités (pieds, mains, visage) due à une sécrétion excessive d’hormone de croissance (hGH) ;
– Carence en iode, ou consommation excessive d’aliments « goitrogènes » comme le manioc, le chou, le chou-fleur, le brocoli, la patate douce, les feuilles de moutarde, le radis, le navet, et les graines de soja ;
– Administration de produits contaminés de molécules « goitrogènes », telles que les nitrates et les perchlorates ;
– Exposition aux radiations ;
– Tabagisme ;
– Certaines maladies comme la thyroïdite de Hashimoto, la maladie de Basedow et les autres formes de thyroïdite (inflammation de la glande thyroïde).
Manifestations du goitre
Cette affection se manifeste notamment par l’apparition d’une grosseur au niveau du cou, qui peut être homogène ou hétérogène avec des nodules. Ce gonflement, douloureux ou non, augmente de volume progressivement. Les goitres de grosse taille, inopérables et entrainant des difficultés respiratoires, sont les résultats d’une négligence.
Les signes révélateurs de ce dysfonctionnement de la thyroïde varient selon le cas.
Lorsqu’il est associé à un hyperthyroïdie :
– Perte de poids ;
– Gêne respiratoire, essoufflement, dyspnée, étouffement,… ;
– Gêne à la déglutition, dysphagie due à la compression de l’œsophage ;
– Anxiété et nervosité, accompagnées de tremblements ;
– Accélération du rythme cardiaque, tachycardie ;
– Modification de la voix ;
– Hypersudation ;
– Troubles digestifs ;
– Exophtalmie, ou sortie du globe oculaire hors de l’orbite donnant un aspect globuleux.
Lorsqu’il est lié à un hypothyroïdie :
– Prise de poids ;
– Fatigue physique ;
– Gonflement du visage ;
– Ralentissement intellectuel et trou de mémoire ;
– Baisse du métabolisme ;
– Affaiblissement du rythme cardiaque ;
– Dépression ;
– Frilosité ;
– Fièvre ;
– Constipation.
Traitements du goitre
Le traitement de cette affection est impérativement précédé d’un examen (radiologie, échographie, scintigraphie, IRM, …) permettant de détecter son caractère homogène ou hétérogène, sa véritable taille, sa situation précise et les caractéristiques des nodules (froids, solides, liquides ou mixtes). Des solutions naturelles peuvent être adoptées, si le gonflement du cou n’est pas encore important.
– Dans le cas d’une hypothyroïdie, la prise de 200 mg par jour de fucus ou varech permet de stimuler la production d’hormones thyroïdiennes. Il faut toutefois éviter de faire un abus au risque de causer une hyperthyroïdie, car cette algue est très riche en iode. Près de 100 g de celle-ci renferme 600 µg d’iode, alors que l’apport quotidien dont notre organisme a besoin est limité à 150 µg. (1)
– Des expériences scientifiques ont aussi démontré que la myrrhe, ou la résine du balsamier, est capable de stimuler la thyroïde et régule sa fonction (2). Il nous faut d’autres essais cliniques menés sur l’homme avant de pouvoir confirmer ces effets.
– La mélisse, qualifiée de plante hormonale, équilibre également le fonctionnement de la glande thyroïde, tout en apaisant l’anxiété et la dépression selon les scientifiques (3). D’autres essais cliniques demeurent toutefois nécessaires avant de confirmer ces qualités thérapeutiques.
Le traitement de cette affection relève uniquement de la compétence médicale. Si ces symptômes se manifestent, veillez à consulter un médecin.
Références
(1) Yoon SJ, Choi SR et al. « The effect of iodine restriction on thyroid function in patients with hypothyroidism due to Hashimoto’s thyroiditis. »
(2) Encyclopédie des Plantes Médicinales, Larousse. Dorling Kindersley Limited, Londres. Seconde Édition 2001, ISBN :2-03-560252-1.
(3) id.