Que sont les éruptions cutanées ? Quelles sont leurs causes ? Comment se présentent-elles ? Quels sont leurs symptômes ? Comment les apaiser ? Les réponses à ces questions sont dévoilées dans ce billet. Attention toutefois, il s’agit d’un simple article informatif, à ne pas confondre avec un avis médical.
Sommaire
Présentation des éruptions cutanées
Les éruptions cutanées, encore appelées rash ou exanthème dans le domaine médical, sont des lésions de la peau qui surviennent, en général, en cas d’intoxication ou d’infection. Il en existe diverses formes dont la plupart sont transitoires.
Selon l’affection en cause, l’exanthème peut se présenter seul ou avec d’autres symptômes. Des cas plus graves présentent une altération de l’état général de la personne. Il peut, par ailleurs, toucher aussi bien les jeunes enfants que les adultes.
Causes des éruptions cutanées
Un rash peut avoir différentes causes.
– Rougeole ;
– Rubéole ;
– Fièvre typhoïde ;
– Maladie de Kawasaki ;
– Maladie de Still ;
– Fièvre boutonneuse méditerranéenne due aux piqûres de certains tiques ;
– Mégalérythème épidémique dû au parvovirus B19 ;
– Infections par entérovirus telle que par échovirus, coxsackievirus, virus de l’hépatite A ;
– Infections par herpès virus telle que par cytomégalovirus, herpès virus humain type 6 (roséole infantile), virus d’Epstein-Barr (mononucléose infectieuse) ;
– Dengue, fièvre jaune ou autres infections par arbovirus ;
– Infections par adénovirus ;
– Primo-infection par le virus d’immunodéficience humaine (VIH) ;
– Syphilis secondaire ;
– Hépatite B ;
– Rickettsiose ou fièvre boutonneuse méditerranéenne ;
– Scarlatine due aux toxines érythrogènes secrétées par certains types de staphylocoques, de streptocoques bêta-hémolytiques ;
– Toxidermie due à la prise de certains médicaments tels que des anti-inflammatoires, des sulfamides, des bétalactamines, des anti-épileptiques ;
– Réaction immunitaire en cas de rejet d’un greffe de moelle.
Manifestation des éruptions cutanées
Il existe 3 types d’exanthèmes.
– Exanthème scarlatiniforme : éruption en forme de plaques rouges assez vastes et granitées, uniformes et sans intervalle de peau saine. Se formant en général sur les plis de flexion, ce type de rash évolue vers une desquamation secondaire. Ce premier type est caractéristique des éruptions cutanées en cas de scarlatine, de typhoïde, de syndrome de Kawasaki.
– Exanthème morbilliforme : rash de type maculo-papuleux de couleurs rouges. Les papules peuvent se fondre en plaques, douces au toucher et espacées de peau saine. Cette seconde forme d’exanthèmes est typique du mégalérythème épidémique, de la rougeole, de mononucléose infectieuse, de toxidermie.
– Exanthème roséoliforme ou rubéoliforme : macules de couleur rose pâle telles qu’en cas de roséole infantile, de rubéole, de primo-infection par VIH, de syphilis secondaire.
Selon la cause du rash, certains signes peuvent se présenter avec les éruptions cutanées.
– Vascularite des artères en cas de syndrome de Kawasaki ;
– Fièvre ;
– Asthénie ;
– Migraines ;
– Vomissements ;
– Diarrhées ;
– Angines ;
– Toux ;
– Splénomégalie (augmentation du volume de la rate) ;
– Adénopathies ;
– Tachycardie ;
– Œdèmes ;
– Érythème ;
– Énanthème (lésions des muqueuses) ;
– Desquamation ;
– Prurit ;
– Arthralgie.
En cas de toxidermie, les éruptions cutanées peuvent se présenter sous l’un des trois formes d’exanthèmes.
Traitements des éruptions cutanées
Pour traiter un cas d’éruption cutanée, il faut tenir compte du facteur en cause.
– Huit études menées sur des enfants ont permis de conclure que l’administration de deux doses de vitamine A chez les jeunes enfants de moins de deux ans ayant contracté la rougeole permet de diminuer la mortalité (1). Ces preuves scientifiques ne suffisent pas malheureusement pour affirmer que cette vitamine est efficace contre pathologie ;
– Un essai clinique mené sur des cas de rubéole a montré que l’Huanglan chinois est tout aussi efficace que la ribavirine (médicament antiviral). L’Huanglan étant une recette médicinale à base d’astragale, racine d’isatis et une espèce de fougère, le drynaria rigidula (2). Le peu d’essais cliniques sur ce remède naturel ne permet pas de confirmer qu’il est réellement efficace ;
– Quelques études s’accordent sur l’efficacité de la réglisse contre le virus de l’hépatite A. Cette plante doit surtout cette propriété antivirale à la glycyrrhizine qu’elle contient. Selon les études menées, cette substance peut non seulement empêcher la multiplication mais également la virulence de ce type de virus (3). Il nous faut toutefois d’autres preuves avant de confirmer ces propriétés médicinales ;
– Des études ont conclu que le sélénium a des effets protecteurs contre le virus de l’hépatite B. Selon ces conclusions, l’apport supplémentaire de sélénium doit être continu pour profiter de ce bienfait (4) ;
– Dans d’autres études, des chercheurs concluent que la prise de vitamine E peut traiter efficacement des cas d’hépatite B chronique (5).
Une intervention médicale est requise pour traiter correctement ce problème de santé. Donc n’hésitez pas à consulter un médecin pour éviter les complications.
Références
(1) Huiming Y., Chaomin W., Meng M., Yang H., «Vitamin A for treating measles in children.», Cochrane Database, Syst Rev. 2005 Oct 19;(4):CD001479.
(2) He Y., Hao X.P., Yang D., « Clinical and experimental study on effects of huanglan granule in inhibiting rubella virus.», Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi., 2008 Apr;28(4):322-5.
(3) « Glycyrrhiza glabra.», Monograph, Altern Med Rev. 2005 Sep;10(3):230-7.
(4) Yu SY, Zhu YJ et Lli WG., « Protective role of selenium against hepatitis B virus and primary liver cancer in Qigong.», Trace Elem Res, janv 1997, 56(1), p. 117-124.
(5) Andreone P., Fiorino S., Cursaro C., Gramenzi A., Margotti M., Di Giammarino L., Biselli M., Miniero R., Gasbarrini G., Bernardi M., « Vitamin E as treatment for chronic hepatitis B: results of a randomized controlled pilot trial.», Antiviral Res, 2001 Feb;49(2):75-81.