Qu’est ce que le diabète ? Quelles en sont les différentes formes ? Quelles peuvent en être les causes ? Quels sont ses symptômes ? Comment le traiter ? N’hésitez pas à poursuivre votre lecture pour tout connaitre sur ce sujet. Attention toutefois, cet article ne pourra pas remplacer ce que conseille votre médecin.
Sommaire
Présentation du diabète
Le diabète est un syndrome associant une polyurie (excrétion importante d’urine) et une polydipsie (soif intense). Il est caractéristique de deux pathologies, causées par une défaillance d’ordre hormonale :
– le diabète sucré d’une part, également appelé diabète par abus de langage, causé par un dysfonctionnement au niveau de la glycorégulation. L’insuline, l’hormone hypoglycémiante produite par le pancréas, peut alors faire défaut dû à la disparition des cellules qui en assurent la sécrétion. C’est ce qui se produit en cas de type 1. Dans le cas d’un type 2, la production d’insuline reste normale mais il y a résistance du tissu graisseux, de la masse musculaire et du foie à son action. Il y a, en outre, les diabètes sucrés dits néonatal chez le nouveau-né et gestationnel chez la femme enceinte.
– le diabète insipide d’autre part, caractérisé par une très grande quantité d’urine ne contenant ni sucre ni albumine. La vasopressine, l’hormone antidiurétique synthétisée au niveau de l’hypothalamus, est alors soit insuffisante, dans le cas de la forme insipide central ; ou soit non reconnue par les reins, s’il s’agit du type dit périphérique.
La maladie d’Alzheimer et la glycosurie rénale sont respectivement dénommées parfois diabète de type 3 et diabète rénal.
Causes du diabète
Les causes du syndrome polyuro-polydipsique diffèrent suivant la pathologie.
Diabète sucré de type 1
– génétique ;
– infection telle que par entérovirus ou cytomégalovirus ;
– consommation de lait de vache chez l’enfant ;
– consommation d’eau ayant un taux de nitrates important ;
– secondaire à une pathologie auto-immune conduisant à l’attaque des cellules productrices d’insuline par le système immunitaire ;
– pathologie du pancréas ;
– hépatite C ;
– syndromes génétiques tels que syndrome de Prader-Willi, syndrome de Turner, trisomie 21 ;
Diabète sucré de type 2
– hérédité ;
– obésité et excès de poids ;
– mauvaises habitudes alimentaires notamment avec beaucoup de matière grasse et de sucre ;
– manque d’exercices physiques.
Diabète insipide
– congénital ;
– médicaments ou traitements contenant notamment du sel de lithium ;
– tumeur ;
– traumatismes ;
– certaines maladies pouvant survenir chez les femmes enceintes telles que la toxémie gravidique ;
– sécrétion trop élevée de vasopressinase par le placenta.
Manifestations du diabète
Certains symptômes sont typiques du syndrome polyuro-polydipsique sucré.
– importante quantité d’urine ;
– soif intense ;
– augmentation de l’appétit ;
– fatigue ;
– présence de sucre et d’acétone dans l’urine ;
– haleine de reinette ;
– trouble de la vue ;
Le type 2 peut ne manifester aucun symptôme pendant plusieurs années. Il constitue, en outre, un facteur important de maladie cardio-vasculaire.
Le syndrome polyuro-polydipsique insipide peut être reconnu par quelques signes.
– urine en grande quantité ;
– soif importante ;
– urine diluée.
Traitements du diabète
Le traitement d’un cas de syndrome polyuro-polydipsique dépend du type du syndrome même.
– À côté de l’insulinothérapie, certaines études s’accordent sur les bienfaits, chez les diabétiques de type 1, de la pratique d’activité physique (1) et d’un régime sain et équilibré à faible indice glycémique.
– Selon une observation scientifique, le lait maternel aurait une action protectrice contre une éventuelle infection par entérovirus (2).
– Plusieurs études préconisent aux diabétiques de type 2 un régime végétalien avec faible recours à de la matière grasse additionnelle. Il s’agirait de la meilleure méthode pour retarder au maximum une complication de la maladie (3). La pratique de sport, dont la musculation et l’endurance, est également recommandée (4).
– Pour d’autres études, le psyllium permettrait de réduire l’indice glycémique d’un repas au même titre que l’Acarbose, un médicament conseillé en cas de résistance à l’insuline (5). Mais il nous faut d’autres preuves toutefois avant de conclure sur l’efficacité des graines de cette plante.
– Des études scientifiques ont aussi démontré l’effet de la berbérine sur l’insuline in vivo et in vitro. Utilisée chez des rats obèses, cette molécule naturelle a réduit la résistance à l’insuline, à la manière du Metformin, toute en améliorant le métabolisme du glucose (6). L’étude n’a pas encore, toutefois, été menée sur des sujets humains. Ce qui ne nous permet pas de confirmer l’efficacité de cette molécule.
La prise en charge du diabète nécessite un suivi médical. Seul un professionnel de santé est apte à prescrire un traitement.
Références
(1) Mollet E., « Physical activity, diabetes and other cardiovascular risk factors. », Traité EMC Kinésithérapie-Médecine physique-Réadaptation, 2007, Doi : 10.1016/ S1283-0887 (07) 49189-7.
(2) Sane F., Alidjinou E., Kacetet N., Moukassa D., « Human milk can neutralize Coxsackievirus B4 in vitro », Journal of Medical Virology, vol. 85, mai 2013, p. 880–887.
(3) Barnard N., Cohen j., et al., « A Low-Fat Vegan Diet Improves Glycemic Control and Cardiovascular Risk Factors in a Randomized Clinical Trial in Individuals With Type 2 Diabetes. », Diabetes Care 29:1777–1783, 2006.
(4) Eves N.D, Plotnikoff R.C, « Resistance training and type 2 diabetes: Considerations for implementation at the population level.», Diabetes Care, 2006 ; 29:1933-41
(5) Munari F., Pinto B., et al., « Lowering glycemic index of food by acarbose and Plantago psyllium mucilage.», Arch Med Res. 1998 Summer ; 29(2):137-41.
(6) Yin J, Hu R, Chen M et al. « Effect of Berberine on glucose metabolism in vitro ». Metabolism. 2002;51: 1439-43.