Qu’est ce que la roséole infantile ? Quels sont ses différents facteurs de cause ? Comment se manifeste cette maladie infectieuse ? Comment la traiter ? Veuillez parcourir les lignes de cet article pour apprendre plus sur le sujet. Cet article purement informatif ne remplace pas un avis médical.
Sommaire
Présentation de la roséole infantile
La roséole infantile ou exanthème subit, également connue sous le nom de sixième maladie, est une pathologie infantile causée, dans la plupart des cas, par une infection d’Herpesvirus Humain 6 B. Elle touche surtout les nourrissons ainsi que les jeunes enfants de moins de 2 ans mais rarement après 4 ans. Cette affection est essentiellement reconnue par la survenue d’une fièvre et l’apparition d’exanthèmes de type rubéoliforme semblables à des éruptions sur la peau.
Le plus souvent bénigne, cette infection causée par ce type d’herpesvirus humain conduit à une immunité permanente de l’organisme, le protégeant alors face à une autre infection par le même virus. Une fois les symptômes passés, l’agent pathogène prend une forme latente dans l’organisme. Celle-ci reste en général asymptomatique lors d’une réactivation à moins qu’il y ait immunodépression ou immunosuppression. Diverses complications peuvent dans tel cas survenir, dont une infection disséminée.
Il est, par ailleurs, estimé qu’environ 90% des enfants sont tous touchés par cette infection avant l’âge de 2 ans.
Causes de la roséole infantile
Une infection à l’herpesvirus Humain de type 6 B est connue comme étant dans 10% des cas responsable de cette pathologie chez l’enfant. Il s’agit d’un virus de la famille des Herpesviridae pouvant également être à l’origine d’autres affections telles qu’une encéphalite (inflammation de l’encéphale), une myocardite (inflammation du myocarde), une hépatite. Dans de rares cas, le type 7 de l’Herpesvirus humain peut en être la cause.
En outre, la roséole chez l’enfant est à distinguer de celle qui peut affecter l’adulte. Chez ce dernier, il s’agit d’une éruption survenant en cas de maladie touchant l’appareil reproducteur, comme la syphilis.
Certains facteurs sont, par ailleurs, connus comme pouvant favoriser la contamination d’un enfant par ce type de virus :
– La vie en communauté en augmentant le risque de contamination d’un enfant sain par un autre qui est porteur du virus. Il en est le cas des écoles, des garderies, des crèches ;
– Promiscuité notamment cohabitation d’un enfant sain avec un autre malade ;
– La saison. L’infection semble plus fréquente durant l’automne et le printemps ;
– En cas d’épidémies. En général, elles ne sont jamais de grande envergure.
Manifestations de la roséole infantile
L’exanthème subit chez le jeune enfant se manifeste en général par :
– La survenue soudaine d’une fièvre qui peut atteindre les 40°C. Celle-ci peut durer plus de trois jours selon le cas ;
– Des crises de convulsion qui peuvent se produire s’il y a complication de la fièvre ;
– Tuméfaction des ganglions cervicaux et auriculaires postérieurs ;
– Pharyngite souvent légère durant la fièvre pouvant rendre la déglutition difficile ;
– Rarement d’autres signes tels qu’un gonflement palpébral et une irritabilité de l’enfant ;
– Apparition des éruptions caractéristiques de l’affection sur la peau durant la défervescence. Il peut s’agir de macules ou de maculopapules, qui se présentent d’abord sur le thorax puis sur les autres parties du corps. Ces exanthèmes rubéoliformes ne sont pas prurigineux et peuvent parfois laisser des cicatrices en forme de cratères. Cette phase dure le plus souvent 48 heures.
La période d’incubation de l’herpesvirus humain 6B peut varier entre 5 à 15 jours selon le cas. Le diagnostique est souvent difficile durant la phase fébrile en raison de l’absence de symptômes précis et de changement de comportement chez l’enfant. La maladie cesse, par ailleurs, d’être contagieuse une fois que les éruptions apparaissent.
Traitements naturels de la roséole infantile
L’exanthème subit est une affection bénigne dans la majorité des cas qui se guérit d’elle-même sans qu’aucun traitement curatif ne soit nécessaire. Les soins généralement apportés sont pour apaiser la fièvre. Des méthodes préventives peuvent en outre être utilisées pour limiter le risque de contagion.
– Limiter la propagation des virus : L’herpesvirus humain responsable de l’exanthème subit se transmet principalement par les sécrétions nasales et celles de la gorge. Il est donc conseillé d’éviter que les enfants ne s’échangent leurs verres ou autres ustensiles de table ayant été déjà utilisés entre eux. En cas d’éternuements ou de toux, il est important de leur enseigner de toujours placer un mouchoir ou la main devant la bouche ;
– Bonne hydratation : Il faut assurer à l’enfant une bonne hydratation durant toute l’affection pour éviter qu’il ne se déshydrate suite à une importante perte d’eau par sudation. Pour cela, il est recommandé de lui faire boire suffisamment d’eau soit en moyenne 130 à 150 ml/kg par jour voire plus si la température est élevée (1). En cas de diminution de l’appétit due entre autre à la pharyngite, du jus de fruit peut également être bénéfique ;
– Évitement d’une pièce trop chaude : Lors de la phase fébrile, l’enfant ne doit pas être gardé dans une pièce surchauffée pour éviter qu’il n’ait trop chaud et que sa fièvre ne se complique. Pour cela, maintenir la température autour de 19°C est conseillé ;
– Millefeuille : Certaines études ont mis en avant les bienfaits de cette plante en cas de fièvre. Par manque de preuves scientifiques, il n’est pas encore possible de confirmer cette propriété médicinale. Le remède consiste, pour un enfant de plus de 3 ans, à prendre quotidiennement 4 tasses d’une infusion de 1/4 de cuillère à café de la plante séchée (2) ;
– Apis : Le traitement préconisé en homéopathie en cas de roséole chez l’enfant est l’Apis. Il s’agit d’un remède obtenu à partir de l’abeille Apis Mellifica entière vivante. Le dosage prescrit à cet effet est d’une dose à 15 CH du remède (3). Il reste cependant prudent de demander l’avis d’un praticien avant d’adopter ce traitement.
Pour la sécurité de l’enfant, il est conseillé de l’emmener voir un médecin. Seul ce professionnel est apte à prescrire un traitement.
Références
(1) Dossier : « Bébé est malade.» Maman, bebe et Kids, Spa.be
(2) Encyclopédie des Plantes médicinale, Larousse.
(3) Grandgeorge D. « L’enfant en collectivité.», École Hahnemannienne d’homéopathie de Fréjus Saint Raphaël, Fev 2017.