Qu’est ce que la rhinopharyngite ? Quelles sont ses principales causes ? Comment se manifeste-t-elle ? Comment la soigner naturellement ? Cet article fournit plus d’informations sur cette maladie infectieuse. Notons avant d’aborder le sujet que ce billet ne peut pas remplacer un avis médical.
Sommaire
Définition de la rhinopharyngite
La rhinopharyngite également connue sous le nom de rhume désigne une infection des voies respiratoires supérieures pouvant être due à différentes espèces de virus. Elle se traduit principalement par des écoulements de mucus par le nez, des éternuements et des toux. Cette affection est en général bénigne mais très contagieuse, et qui peut toutefois se compliquer par l’inflammation du larynx et des bronches et parfois par la survenue d’une otite.
Ce type d’infection aérienne est très fréquente surtout durant l’automne et l’hiver. Elle peut, en outre, toucher tout le monde à tout âge mais plus particulièrement les jeunes enfants. Chez ces derniers, en effet, les anticorps acquis de la mère ne durent tout au plus que 8 mois après la naissance. Le contact avec les différents germes retrouvés dans l’environnement à cet âge va donc être à l’origine de nombreuses épisodes de rhume tout en contribuant toutefois à l’adaptation et au développement du système immunitaire. Par ailleurs, s’il est estimé qu’un adulte peut être enrhumé 3 fois par an en moyenne, l’enfant peut l’être jusqu’à 3 fois plus.
Causes de la rhinopharyngite
Plus d’une centaine de virus peut être à l’origine des rhinopharyngites. Parmi les plus fréquemment rencontrés, il y a entre autres :
– Le rhinovirus, cause de la plupart des cas de rhume ;
– Les adénovirus et coronavirus ;
– Les myxovirus dont le virus de la grippe (influenza virus) ;
Dans certains cas, le streptocoque béta-hémolytique A, qui est un type de bactérie, peut être à l’origine de l’infection. Dans tel cas, celle-ci peut se compliquer par la survenue de graves maladies en l’absence d’une prise en charge dont entre autres un rhumatisme aigu des articulations.
Ces germes se transmettent d’un individu à l’autre soit par aérosol provenant des toux ou éternuements de la personne infectée soit par contacts avec son mucus nasal ou sa salive.
Certaines situations risquent, par ailleurs, de favoriser la propagation des agents pathogènes dont entre autres :
– Promiscuité avec des sujets infectés telle qu’en cas de cohabitation, d’usage de transport en commun, de travail dans la même pièce ;
– Rentrée scolaire. Les enfants sont en effet extrêmement fragiles face à cette infection jusqu’à environ l’âge de 6 ans ;
– Saison hivernale durant laquelle certains comportements favorisent la transmission des virus. Parmi ceux-ci, il y a entre autres la fermeture des fenêtres et des différentes ouvertures des bureaux, des lieux publics, des véhicules de transport pour se protéger du froid ;
– Saison de pluie et l’hiver durant lesquels les rayons de soleil et l’air frais parviennent à peine à pénétrer dans les différentes pièces du logement ;
– Baisse des défenses immunitaires telle qu’en cas de prise de certains médicaments, chez les sujets immunodéprimés, chez les enfants de bas âges ;
– Période de stress prolongée qui peut rendre le sujet vulnérable aux attaques virales.
Symptômes de la rhinopharyngite
Le rhume peut être reconnu par la manifestation de certains symptômes dont :
– Écoulement nasal fluide au départ et qui tend à s’épaissir avec le temps ;
– Congestion nasale exacerbée la nuit. Le sujet peut alors avoir du mal à respirer et peut ronfler durant son sommeil. Chez le jeune enfant, l’obstruction de ses narines le conduit à respirer par la bouche l’empêchant alors de téter correctement ;
– Éternuement fréquent, mouvement convulsif du diaphragme par lequel l’organisme tente de dégager les voies aériennes obstruées ;
– Toux parfois accompagnées d’irritation et de maux de gorge. La voix peut également être enrouée ;
– Conjonctivite se manifestant par des larmoiements, des picotements et une rougeur des yeux ;
– Céphalées plus ou moins importantes accompagnées d’asthénie, de douleurs musculaires et d’une diminution de l’appétit. Dans certains cas, il peut y avoir une fièvre légère ;
– Irritation du bord des narines due à l’écoulement des mucus.
La période d’incubation du germe peut atteindre les 5 jours, mais dans la plupart des cas elle est plus courte. Les symptômes, eux, peuvent durer plus d’une semaine. Chez l’enfant, les complications les plus souvent rencontrées à défaut de soins sont des surinfections touchant les autres parties de la sphère ORL ou le reste des voies respiratoires.
Traitements naturels de la rhinopharyngite
Bien que pour la plupart des cas bénigne, la rhinopharyngite nécessite une prise en charge pour réduire tout risque de complications et pour apaiser les symptômes qui peuvent parfois devenir très gênants. Parmi tous les traitements, les plus souvent préconisés sont notamment :
– Bonne hygiène : Adopter une bonne hygiène est primordial tant pour prévenir que pour favoriser la guérison en cas de rhume. Pour cela, il est entre autres recommandé de toujours se moucher le nez à l’aide de mouchoirs jetables et d’effectuer éventuellement un lavage nasal pour éliminer les mucus et les germes qu’ils peuvent renfermer. Le reniflement est à l’inverse déconseillé car peut favoriser la survenue d’une otite. Il est également conseillé de bien se reposer et de s’hydrater correctement (1). Assurer une aération régulière des chambres à coucher notamment durant l’hiver et éviter les fumées des cigarettes sont aussi préconisés ;
– Eau saline : Afin de décongestionner le nez en cas de rhume, diverses publications reconnaissent l’efficacité d’une solution saline. Pour cela, il suffit de mélanger à 0,5 l d’eau tiède 1/4 de cuillère à café de sel puis de l’utiliser à l’aide d’un vaporisateur pour désencombrer les narines (2) ;
– Suppléments de zinc : Selon certaines études, le zinc peut aider à prévenir ainsi qu’à traiter des cas de rhinopharyngites même chez les enfants. Une supplémentation en ce minéral semble en effet réduire à la fois la durée et l’intensité des symptômes (3). Dans l’une de ces études, il a entre autres été conclu que le zinc, pris à 75 mg par jour et dans les 24 heures qui suivent l’apparition du premier signe, a été efficace pour le traitement du rhume des sujets observés. Toutefois, les effets secondaires ne sont pas négligeables dont notamment les nausées et le mauvais goût (4) ;
– Échinacée : L’échinacée est avancée dans certaines publications comme pouvant être à même de raccourcir la durée de tout type d’infection des voies aériennes dont le rhume et d’en apaiser les symptômes (5). L’effet de ce remède naturel reste encore à confirmer dans d’autres essais cliniques. Pour profiter de ses bienfaits, il est important de débuter le traitement au plus tôt et sur une durée d’environ une semaine. Le dosage préconisé à cet effet est la prise de l’équivalent d’1g à raison de 3 fois par jour (6).
En cas de doute, n’hésitez pas à demander un avis médical. Seul le médecin est apte à confirmer l’efficacité de ces remèdes.
Références
(1) Saillant F., Le Rhume et la Grippe. Recettes québécoises de médecine populaire, Ethnologie française, XXI, 2, 1991.
(2) Georgitis JW. Hyperthermie nasale et irrigation simple pour la rhinite pérenne. Changements dans les médiateurs inflammatoires. Coffre 1994 Novembre.
(3) Singh M, et al., Zinc pour le rhume, Base de données des revues systématiques Cochrane 2011, numéro 2.
(4) Singh M. et al., Zinc pour le rhume. Cochrane Database Syst Rev juin 2013.
(5) Linde K et al. Echinacea pour prévenir et traiter le rhume. Cochrane Database Syst Rev. Jan 2006
(6) L’American Botanical Council clarifie l’essai sur l’échinacée publié dans les annales de la médecine interne, décembre 2010.