Qu’est ce que la rhinite allergique ? Quelles sont les principales causes de cette pathologie ? Quels sont les symptômes à connaitre ? Que propose la science pour la traiter ? Parcourez les lignes de cet article pour trouver les réponses à ces questions. Soulignons au passage que les idées de traitement qui y sont fournies sont de simples résumés d’études, ne pouvant pas remplacer l’avis d’un médecin.
Sommaire
Présentation de la rhinite allergique
La rhinite allergique désigne une pathologie bénigne due à une hypersensibilité et à une réaction excessive de l’immunité face à des substances allergènes. Elle peut essentiellement être reconnue par la survenue d’une rhinite souvent accompagnée d’une conjonctivite qui s’estompent lorsque la cause de l’allergie est écartée.
Deux formes de cette affection sont à distinguer :
– La rhinite saisonnière qui se manifeste vers le début ou la fin de l’été lorsque la concentration de pollen dans l’air est élevée. Elle est également connue sous le nom de rhume des foins ;
– La rhinite pérenne qui peut survenir à n’importe quelle saison, l’allergène responsable étant présent toute l’année (acarien, moisissure, poils d’animal entre autres).
Il s’agit, en outre, d’une affection très répandue dont la prévalence tend à croître depuis quelques décennies en particulier dans les pays développés. Environ 30% des personnes de moins de 50 ans sont estimés en être touchés, la majorité ayant débuté avant l’âge de 20 ans. Les cas les plus sévères concernent, en outre, les sujets âgés de 12 à 14 ans.
Causes de la rhinite allergique
Divers facteurs sont connus comme pouvant déclencher cette forme d’allergie ou en favoriser la survenue. Parmi ceux-ci, il y a entre autres :
– Les pollens des fleurs éparpillés dans les airs durant le printemps et l’été ;
– Les acariens qui sont des parasites pouvant être retrouvés partout dans la maison tel que dans le matelas, les coussins, les oreillers, les tapis ;
– Les moisissures notamment dans les pièces et endroits souvent humides, ou encore durant la saison où la neige se met à fondre ;
– Les poils d’animaux domestiques ou non ;
– D’autres allergènes provenant de l’environnement tels que la poussière, fumée, gaz, pollution ;
– Un changement de température ;
– Certaines odeurs très fortes y compris les parfums ou la fragrance des produits cosmétiques ;
– Une mauvaise hygiène de vie notamment l’alcoolisme qui est avancé comme pouvant favoriser les rhinites allergiques. Le tabagisme d’une part, et l’exposition aux fumées de cigarettes durant l’enfance d’autre part semblent aussi être des facteurs favorisant ;
– L’hérédité explique certains cas de rhinites allergiques chez certains sujets ;
– Les hommes ainsi que l’aîné de la famille sont plus touchés par cette affection. La véritable cause dans tels cas reste toutefois inconnue.
Symptômes de la rhinite allergique
Les rhinites allergiques se manifestent essentiellement par :
– Écoulement nasal plus ou moins important avec des sécrétions fluides et claires ;
– Congestion nasale surtout durant l’endormissement. Ce qui peut finir par perturber le sommeil dans les cas les plus extrêmes ;
– Démangeaisons intenses au niveau du nez
– Larmoiements plus ou moins importants avec rougeur de picotement de yeux caractéristiques d’une conjonctivite ;
– Prurit et mal de gorge ;
– Éternuements fréquents dus à l’obstruction des voies aériennes ;
– Respiration difficile pouvant conduire à des toux ;
– Altérations des autres organes de sens notamment ceux du goût et de l’odorat ;
– Baisses de l’acuité auditive ;
– Asthénie et insomnies qui peuvent s’aggraver avec le temps en l’absence d’une prise en charge. Le sujet peut également devenir irritable.
Ces symptômes peuvent se manifester avec une intensité variable d’un sujet à l’autre. Dans les cas extrêmes, l’affection peut évoluer la survenue d’une crise d’asthme ou conduire à d’autres pathologies de la sphère ORL telles qu’une otite.
Traitements naturels de la rhinite allergique
Certains remèdes peuvent être utilisés pour prévenir ou traiter des cas de rhinites allergiques.
– Réduction du risque d’exposition aux allergènes : Réduire autant que possible le risque d’être exposé aux allergènes est conseillé pour éviter la survenue de cette affection ou en diminuer l’intensité des symptômes. L’usage d’aspirateur et d’acaricide, ainsi que le nettoyage fréquent de la literie, des tapis ou de tout autre objet où peuvent se loger les acariens sont nécessaires. Pour ce qui est de l’allergie aux pollens, il est recommandé d’éviter toutes activités de jardinage durant l’été et le printemps. Le recours à un purificateur d’air et à un climatiseur est par ailleurs utile pour éviter d’avoir à ouvrir les fenêtres durant les saisons où les pollens sont présents en quantité importante dans l’air. En outre, il est recommandé de laisser les animaux loin des chambres à coucher, voire hors de la maison si possible ;
– Bonne hygiène de vie : Arrêter la prise de l’alcool ou du tabac peut aider à réduire les symptômes de cette maladie. Il est aussi important d’éviter d’utiliser du parfum ou de s’exposer à des substances irritantes et aux fumées ;
– Solution saline : Diverses études reconnaissent l’efficacité d’une solution saline en cas d’obstruction nasale due à des rhinites allergiques. Pour cela, il suffit de mélanger à de l’eau tiède d’environ 1/2 litre 1/4 de cuillère à café de sel puis d’utiliser la solution obtenue à l’aide d’une séringue ou d’un vaporisateur pour décongestionner le nez (1) ;
– Quercétine : Certaines constatations scientifiques avancent l’efficacité de la quercétine, un flavonoïde d’origine végétale, pour prévenir et traiter des cas d’allergie et d’asthme. Selon ces études, cette substance peut inhiber la sécrétion d’histamine et de cytokine connues comme étant à l’origine des diverses réactions allergiques et ce, même à faible dose (2). Elle peut en outre agir efficacement pour calmer les symptômes dont la congestion du nez et l’irritation des yeux (3). L’effet de ce produit reste encore à confirmer dans d’autres études cliniques. Le dosage du traitement pour le rhume des foin est de 400 mg 2 fois par jour (4) ;
– Pétasite : Selon différentes publications, le pétasite est à même d’apaiser les symptômes associés aux rhinites saisonnières. Ceci s’explique en partie aux effets anti-inflammatoire et anti-allergique qu’il possède. Le remède préconisé à cet effet est la prise de 50 mg d’extraits normalisés de cette plante deux fois par jour (5). Par manque de preuves scientifiques, il est tôt pour affirmer que ce produit est réellement efficace.
Le traitement d’une rhinite allergique requiert une intervention médicale. Ces conseils ne pourront pas remplacer l’avis d’un professionnel de santé.
Références
(1) Georgitis JW. Hyperthermie nasale et irrigation simple pour la rhinite pérenne. Changements dans les médiateurs inflammatoires. Coffre 1994 Novembre.
(2) Thornhill SM, et al. Traitement naturel de la rhinite allergique pérenne. Altern Med Rev. 2000 Octobre.
(3) Kawai M, et al. Effet de l’isoquercitrine modifiée par voie enzymatique, un flavonoïde, sur les symptômes de la pollinose japonaise du cèdre: un essai randomisé en double aveugle, contrôlé par placebo. Int Arch Immunol Immunol. 2009.
(4) Weil A., Quercetin., Vitamines-Suppléments-Herb, DrWeil.
(5) Gray RD, et al. Effets du traitement Butterbur dans la rhinite allergique intermittente: une évaluation contrôlée par placebo. Ann Allergy Asthma Immunol. Juillet 2004.