Qu’est ce que la polyarthrite rhumatoïde ? Quelles sont ses différentes causes ? Quels sont les symptômes à connaitre ? Quels sont les traitements avancés par la science ? Lisez cet article pour en savoir plus sur cette maladie inflammatoire. Attention, son contenu ne remplace pas l’avis d’un médecin.
Sommaire
Présentation de la polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie chronique dégénérative caractérisée par des atteintes articulaires multiples qui évoluent par poussée. Il s’agit d’une pathologie auto-immune qui frappe le plus souvent les mains et les orteils mais également d’autres articulations du corps telles que celle du genou, de l’épaule, de la nuque ou encore celle de la hanche.
Si aucune prise en charge adéquate n’est entreprise, les articulations affectées finissent par se déformer avec le temps. Des difficultés fonctionnelles qui tendent à s’aggraver peuvent même survenir et devenir une source d’invalidité chez le sujet. La maladie peut dans des formes plus graves s’étendre vers d’autres articulations auparavant saines. Elle peut, cependant, être stabilisée voire guérie totalement sans risque de récidive si des traitements efficaces sont entrepris suffisamment tôt.
Causes de la polyarthrite rhumatoïde
Cette forme de polyarthrite chronique est une affection auto-immune dont la véritable cause n’est pas encore connue jusqu’à ce jour. Certains facteurs semblent cependant jouer un rôle dans sa survenue. Parmi ceux-ci, il y a notamment :
– Hérédité. Certaines familles semblent davantage prédisposées que d’autres à être touchées par cette forme de rhumatisme ;
– Troubles hormonaux particulièrement de l’œstrogène ;
– Ménopause ;
– Grossesses multiples ;
– Prise de contraceptif oral ;
– Mauvaise hygiène de vie notamment le tabagisme ;
– Consommation importante de plante phytoœstrogène ;
– Sexe. Les femmes semblent être plus affectées par cette forme de rhumatisme inflammatoire que les hommes ;
– Âge. La maladie touche particulièrement les personnes âgées de 40 à 60 ans.
Manifestations de la polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatismale peut être reconnue par certains symptômes.
– Atteinte de plus de 4 articulations ;
– Articulations douloureuses durant la nuit ;
– Raideur ;
– Synovite ou tuméfaction des articulations touchées ;
– Inflammation locale ;
– Installation insidieuse de la maladie dans la plupart des cas ;
– Atteinte le plus souvent symétrique des membres ;
– Évolution chronique qui peut s’étendre sur plus de 10 ans ;
– Évolution par poussées. Entre les crises, il existe des périodes de rémission au cours desquelles les douleurs se calment totalement. Durant les périodes de poussées, les douleurs articulaires se font de nouveau sentir et les synovites augmentent de volume ;
– Si aucun traitement n’est entrepris, déformation ou enraidissement des articulations selon la zone touchée ;
– Risque de rupture des tendons.
D’autres signes peuvent accompagner ces symptômes articulaires dont notamment :
– Affaiblissement ;
– Asthénie ;
– Fièvre ;
– Tuméfaction des ganglions ;
– Apparition de nodules sous la peau ;
– Péricardite ;
– Pleurésie ;
– Ostéoporose ;
– Splénomégalie ou accroissement du volume de la rate dans certains cas ;
– Atteinte des yeux ;
– Risque de leucémie ;
– Anémie ;
– Cancer ;
– Troubles digestifs ;
– Dépression.
Traitements de la polyarthrite rhumatoïde
Certains traitements sont souvent préconisés pour prendre en charge cette forme de polyarthrite chronique.
– Un bon nombre d’études s’accordent sur l’efficacité de l’huile de bourrache (Borago Officinalis) pour calmer les symptômes de ce type de rhumatisme dont notamment le gonflement, l’enraidissement et l’inflammation au niveau des articulations affectées. Ceci s’explique particulièrement par la très haute teneur de cette huile en acide gamma linoléique qui possède une propriété anti-inflammatoire (1). Il faut plus d’études cliniques toutefois avant de confirmer ces effets ;
– Utilisés en traitement adjuvant, des extraits de feuilles de cassis (Ribes Nigrum) sont, selon une étude, à même d’apaiser les douleurs articulaires que peut occasionner cette pathologie (2). Ces feuilles sont, en effet, reconnues depuis longtemps pour leur action anti-inflammatoire. D’autres essais cliniques demeurent toutefois nécessaires avant de confirmer cette qualité thérapeutique ;
– Lors de quelques essais cliniques, il a pu être montré qu’une application topique d’un onguent à base de capsaïcine peut aider à apaiser les symptômes articulaires de la polyarthrite rhumatismale (3). Il s’agit du principe actif du cayenne (Capsicum frutescens), reconnu entre autres pour ses propriétés antalgiques ;
– D’après une observation scientifique, des extraits de Thunder God Vine (Tripterygium Wilfordii) présentent la même efficacité que des médicaments habituels utilisés pour prendre en charge la polyarthrite rhumatismale (4). Cette plante et plus particulièrement ses racines sont, en effet, utilisées depuis des siècles dans la médecine chinoise pour leur vertu anti-inflammatoire. Par manque de preuves scientifiques, il n’est pas encore possible de confirmer cette propriété ;
– Le recours à des extraits d’Harpagophytum procumbens a été, par ailleurs, mis en évidence dans certaines publications comme pouvant aider à améliorer les articulations et à apaiser les différents symptômes dus à des maladies articulaires dégénératives (5).
Seul un médecin est habilité à prescrire un traitement pour soulager les symptômes de cette maladie inflammatoire.
Références
(1) Van Gool CJ et al., « Gamma-linolenic Acid Supplementation for Prophylaxis of Atopic Dermatitis. A Randomized Controlled Trial in Infants at High Familial Risk.», Am J Clin Nutr. 2003.
(2) Monographs The Scientific Foundation for Herbal Medicinal Products, Second Edition, ESCOP/thieme, 2003.
(3) Cameron M. et al, « Evidence of Effectiveness of Herbal Medicinal Products in the Treatment of Arthritis. Part 2 : Rheumatoid Arthritis.», Phytother Res. 2009 December.
(4) Goldbach-Mansky R, et al., « Comparison of Tripterygium Wilfordii Hook F Versus Sulfasalazine in the Treatment of Rheumatoid Arthritis.» , Ann Int Med, 2009.
(5) Wegener T., « Degenerative Diseases of the Musculoskeletal System. Overview of Current Clinical Studies of Devil’s Claw (Harpagophyti radix).», Wien Med Wochenschr, 2002.