Qu’est ce que la poliomyélite ? Quelles sont ses principales causes ? Comment se manifeste-t-elle ? Quels sont les traitements efficaces ? Ce billet fournit plus d’informations sur cette maladie infectieuse. Il convient de souligner que son contenu ne constitue pas un avis médical.
Sommaire
Présentation de la poliomyélite
La poliomyélite ou polio est une infection aiguë due à des souches sauvages d’une espèce d’Entérovirus appelée poliovirus. Contagieuse, cette pathologie peut conduire dans 5 cas sur 1000 à une paralysie d’un ou des deux membres inférieurs. Celle-ci est le plus souvent irréversible, engendrant aux malades d’importantes difficultés fonctionnelles. Dans moins de 10% de ces cas, l’affection va rapidement entrainer vers la mort suite à une atteinte des voies respiratoires.
La polio est une affection qui touche particulièrement les jeunes enfants de moins de 5 ans. Bien que le nombre de cas a beaucoup baissé grâce aux initiatives menées pour son éradication, cette infection existe toujours et elle est même endémique dans certains pays comme l’Afghanistan, Pakistan et le Nigeria. Aujourd’hui, seule une des souches du poliovirus a pu être totalement éliminée, les deux autres prévalent encore.
Causes de la poliomyélite
La polio est due au poliovirus qui est une espèce de virus du genre entérovirus. Trois souches de ce virus ont été identifiées comme étant à l’origine de cette maladie : les poliovirus de type 1, de type 2 et de type 3. Ces virus ne semblent affecter que l’homme et leur transmission se fait essentiellement par voie orale.
Certains facteurs sont connus, à cet effet, comme pouvant favoriser la contraction de cette espèce de virus.
– Ingestion du virus par consommation d’aliments ou de boissons souillés par les matières fécales d’un malade ;
– Utilisation d’eau souillée par le virus pour le lavage des aliments et l’hygiène corporelle ;
– Absence de systèmes d’assainissement, de toilettes ;
– Infrastructure inadéquate conduisant à une contamination des sources d’eau par les eaux usées ;
– Hygiène corporelle défectueuse ;
– Transmission par la salive ;
– Transmission par les sécrétions aériennes qui peuvent être projetées comme lors des éternuements, des toux ;
– Affaiblissement du système immunitaire ;
– Carence alimentaire ;
– La présence d’un seul cas dans un pays augmente, par ailleurs, fortement le risque de contracter la maladie.
Manifestations de la poliomyélite
Une infection par le poliovirus peut être asymptomatique si le système immunitaire du sujet est à même de faire face à l’invasion des virus. C’est, d’ailleurs, ce qui se présente dans plus de 90 % des cas.
En cas de symptômes, deux formes peuvent se manifester.
Polio abortive
: s’il n’y a pas d’atteinte du système nerveux central. Elle peut être reconnue par des signes respiratoires et digestifs de moindre degré notamment :
– Fièvre ;
– Toux ;
– Nausées ;
– Vomissements ;
– Mal de gorge ;
– Constipation ;
– État grippal ;
– Péricardite dans certains cas ;
Polio neurologique
: s’il y a atteinte du système nerveux central. Cette forme peut, selon le cas, conduire ou non à une paralysie.
Dans le cas d’une polio non paralytique, il peut y avoir :
– Fièvre ;
– Maux de tête ;
– Douleur dans le dos ;
– Asthénie importante voire léthargie ;
– Nausée ;
– Vomissement ;
– Risque de convulsions chez un bébé ;
Dans le cas d’une polio paralytique, il peut se manifester notamment :
– Douleurs musculaires très importantes ;
– Affaiblissement de plus en plus prononcé des muscles ;
– Fièvre ;
– Mal de tête ;
– Douleur dans la nuque ;
– Difficulté au niveau de la miction, de la déglutition, de la mastication ;
– Parfois, perturbation de la phonation ;
– Abolition des réflexes ;
– Paralysie d’un ou des membres suivant le cas ;
– Paralysie faciale dans certains cas ;
– En cas de paralysie des muscles de l’appareil respiratoire, risque de pneumopathie puis d’asphyxie.
Traitements de la poliomyélite
Certains traitements peuvent aider à prévenir la contraction du poliovirus.
– Avoir une bonne hygiène tant du corps que des aliments est fortement conseillé, en particulier chez les jeunes enfants qui sont les plus à risque ;
– Améliorer les infrastructures existantes pour éviter la contamination des sources d’eau est aussi recommandé pour éviter la propagation du virus ;
– En cas d’exposition direct au virus, nombreuses études suggèrent le vaccin antipoliomyélitique injectable qui nécessite toutefois des injections de rappel. Ce vaccin est connue comme pouvant immuniser à la fois contre les trois stéréotypes de poliovirus. Il peut être injecté même chez un nourrisson âgé d’un mois et demi ; (1)
– Le vaccin antipoliomyélitique oral est le plus utilisé notamment lors des initiatives menées pour l’éradication de la maladie (2). Son administration est, cependant, contre indiquée en cas de grossesse ou d’affaiblissement de l’immunité (3) ;
– Selon, en outre, une observation, l’administration de vitamine A lors des actions de vaccination en masse a permis d’éviter la mort à un bon nombre d’enfant (4). Les preuves scientifiques ne sont pas cependant encore suffisantes pour le confirmer.
Le traitement de cette maladie infectieuse relève de la compétence médicale. N’adoptez aucun traitement sans avoir consulté un médecin au préalable.
Références
(1) Ministère de la Santé et des Soins de Longue Durée de l’Ontario, « Immunisation – Vaccin antiPoliomyélitique Inactivé (VPI) » , Gouvernement de l’Ontario, 2012.
(2) American academy of pediatrics committee on infectious diseases, « Poliomyelitis prevention : recommendations for use of inactivated poliovirus vaccine and live oral poliovirus vaccine.», Pediatrics , Vol. 99, N 2, 1997.
(3) Atkinson W., et al., « Poliomyelitis », Pink book, Center for diseases control et national center for immunization and respiratory diseases, Mai 2012.
(4) Centre des Médias de l’OMS, Poliomyélite, Aide-mémoire N° 114, Avril 2017.