Qu’est ce que l’ostéomalacie ? Comment se présente cette pathologie ? Quelles sont ses principales causes ? Quels sont ses symptômes et comment la traiter ? Trouvez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur cette affection. À souligner que les remèdes suggérés ne remplacent pas les prescriptions d’un professionnel de santé.
Sommaire
Présentation de l’ostéomalacie
L’ostéomalacie est une affection des os qui se caractérise par un défaut de minéralisation généralisé de la matrice protéique du squelette. Cette déminéralisation va rendre dès lors les os beaucoup plus fragiles qui peuvent alors se fracturer spontanément à un stade plus avancé.
Cette ostéopathie est souvent vue comme un type de rachitisme mais qui concerne plutôt les adultes que les enfants. Elle est, en outre, à distinguer de l’ostéoporose qui se caractérise plutôt par une altération de la masse osseuse sans qu’il n’y ait anomalie sur ce qui est de sa minéralisation.
Causes de l’ostéomalacie
Certains facteurs sont connus comme pouvant favoriser la survenue de cette pathologie osseuse.
– Carence en certains minéraux et vitamines dont en calcium, en vitamine D qui favorise la fixation du calcium, en phosphore ;
– Malnutrition ;
– Personnes à peau foncée qui vivent des zones peu ensoleillées ;
– Présence d’une néoplasie même bénigne conduisant à l’accroissement de la perte de phosphore par les reins ;
– Pathologies empêchant l’absorption normale des vitamines et des minéraux telles que maladie de Crohn affectant l’iléon, maladie cœliaque (intolérance au gluten), pancréatite, diarrhées ;
– Amyloïdose qui se caractérise par la présence de dépôt extracellulaire de substances amyloïdes ;
– Troubles des hormones parathyroïdiennes. Un défaut ou un excès de ces hormones dans le sang peut gêner la fixation normale du calcium au niveau de la trame osseuse ;
– Pathologies pouvant perturber la métabolisation de la vitamine D dont notamment les néphropathies dont insuffisance rénale, néphrite et les affections hépatiques telles que la cirrhose ;
– Suite à de longs traitements d’antiépileptique tels que par la phénytoïne ;
– Grossesse et allaitement peuvent être à l’origine d’une déminéralisation temporaire des os ;
– Intoxication du tissu osseux par des métaux lourds dont le cadmium, par des biphosphonates ou du fluor ;
– Obésité et excès de poids. La vitamine D est emprisonnée par les cellules graisseuses ;
– Hérédité ;
– Âge ;
– Durant l’hiver.
Manifestations de l’ostéomalacie
La déminéralisation généralisée des os peut être reconnue par certains signes.
– Douleurs au niveau des os dont notamment dans le dos, côtes, bassin, sacrum, omoplates, jambes. Ces douleurs peuvent être spontanées, ressenties à la palpation ou lors des mouvements. Elles sont, en outre, assez diffuses ;
– Affaiblissement des muscles ;
– Dents beaucoup plus fragiles et qui ne brillent plus ;
– Déformation osseuse à un stade plus avancé de l’ostéopathie. Un tassement au niveau des vertèbres lombaires et dorsales peut notamment conduire à un recourbement du dos. Il peut aussi y avoir une diminution de la taille, un dandinement de la démarche. ;
– Fractures spontanées ou suite à une chute même légère ;
– Crise de tétanie.
Traitements de l’ostéomalacie
Certains remèdes peuvent être utilisés pour prévenir et traiter l’ostéomalacie.
– Afin de prévenir toute décalcification osseuse et d’assurer que les os et les dents soient bien forts, diverses études s’accordent sur la nécessité d’assurer un apport quotidien suffisant en calcium par l’alimentation (1). Ce minéral est particulièrement abondant dans les produits laitiers dont le fromage et les haricots noirs ou blancs (2) ;
– Une exposition au soleil est également conseillée en cas d’apport insuffisant de vitamine D par l’alimentation. Pour cela, il faut au moins se mettre au soleil une quinzaine de minutes tous les deux jours sans protection tout en évitant, toutefois, que les zones sensibles telles que visage, bras et mains ne soient exposées trop longtemps ;
– Outre une administration de vitamine D pour traiter une déminéralisation des os, privilégier la consommation des aliments riches en cette vitamine est également conseillé pour assurer une fixation efficace des cristaux de calcium sur la trame osseuse. Parmi les plus grandes sources de cette vitamine, il y a notamment le jaune d’œuf de poule, le lait de vache (3) ;
– Parmi les meilleures sources de phosphore, il y a surtout les graines rôties de courge, de citrouille et de tournesol, les lentilles, le lait de vache (4) ;
– Selon une étude, prolonger la durée de l’allaitement chez un enfant peut aider à réduire le risque de survenue de maladie cœliaque plus tard (5). Les résultats semblent toutefois variés d’un cas à l’autre. D’ailleurs, d’autres observations cliniques demeurent essentielles pour le confirmer ;
– En cas de maladie de Crohn, il est conseillé de pratiquer des exercices physiques réguliers (6), d’arrêter la prise du tabac (7) et de remplacer l’aspirine par du paracétamol.
Une intervention médicale est essentielle pour prendre en charge correctement cette affection. Donc, ne pas hésiter à demander un avis médical avant tout traitement.
Références
(1) Doreen G., « Le calcium et la santé des dents.», Station de recherche Agroscope Liebefeld-Posieux ALP. 2009. Berne.
(2) Santé Canada. Fichier canadien sur les éléments nutritifs , version 2010.
(3) Desaulniers M., Dubost, M., Table de composition des aliments. Volumes 1 et 2. Département de nutrition, Université de Montréal. 2003.
(4) Withney E., Rady Rolfes, S. Understanding Nutrition, 11 ième edition, Thomson Learning, 2008.
(5) Szajewska H, Chmielewska A, Piescik-Lech M. et al., « Systematic review: early infant feeding and the prevention of coeliac disease.», Aliment Pharmacol Ther. 2012;36:607-18.
(6) Giraldo E., Garcia J.J., Hinchado M.D., Ortega E., « Exercise Intensity-Dependent Changes in the Inflammatory Response in Sedentary Women: Role of Neuroendocrine Parameters in the Neutrophil Phagocytic Process and the Pro-/Anti-Inflammatory Cytokine Balance », Neuroimmunomodulation, 2009
(7) Johnson GJ, Cosnes J, Mansfield JC, « Review article: smoking cessation as primary therapy to modify the course of Crohn’s disease », Aliment Pharmacol Ther, vol. 21, no 8, 2005.