Qu’est ce que la neuronite vestibulaire ? Quelles peuvent en être les causes ? Quels sont ses symptômes ? Quels sont les traitements qui marchent ? Ce billet présente tout ce qu’il faut savoir sur cette pathologie. Attention toutefois à ne pas mélanger les informations qu’il contient à des avis médicaux.
Sommaire
Présentation de la neuronite vestibulaire
La neuronite vestibulaire, également appelée vestibulopathie unilatérale ou névrite vestibulaire, est un dysfonctionnement aigu du système vestibulaire. Elle s’explique par une inflammation du nerf vestibulaire de l’oreille interne et se manifeste essentiellement par des vertiges violents et soudains.
Il s’agit de l’une des principales causes de vertige périphérique après le vertige paroxystique et l’hydrops labyrinthique ou maladie de Menière. L’intensité des symptômes laisse souvent penser que l’atteinte est assez grave mais elle n’engendre quasiment aucune lésion sur l’audition. Les risques de récidives et les séquelles sont, en outre, assez rares.
Pour ce qui est de sa prévalence, cette affection touche particulièrement les adultes de 20 à 60 ans. Les femmes en semblent, par ailleurs, davantage concerner.
Causes de la neuronite vestibulaire
La véritable cause de la vestibulopathie unilatérale n’est pas encore clairement identifiée. Une inflammation du nerf de l’équilibre et parfois une anomalie au niveau de la circulation sanguine de l’oreille interne sont souvent incriminées à cet effet, elles-mêmes dues à divers facteurs. Parmi ceux-ci, il y a notamment :
– Infection des voies aériennes. Il a été, en fait, remarqué que la vestibulopathie unilatérale se manifeste souvent avec ou après certaines infections dont notamment grippe, sinusite ;
– Réactivation d’anciens virus tels que ceux responsables de la mononucléose infectieuse, de la varicelle, de l’herpès labial ;
– Saisons. L’affection semble plus fréquente en printemps et en automne ;
– L’âge. L’affection survient, en général, entre 20 et 60 ans avec un pic vers la fin de la quarantaine ;
– Hypertension artérielle dans certains cas ;
– Micro-ischémie affectant la circulation sanguine de l’oreille interne.
Manifestations de la neuronite vestibulaire
La névrite vestibulaire peut être reconnue par certains signes.
– Atteinte souvent unilatérale ;
– Vertige intense donnant une impression de rotation survenant brusquement ;
– Nausées voire vomissements ;
– Transpiration ;
– Palpitations ;
– Pâleurs ;
– Déséquilibre. La personne a du mal à rester en position debout durant un certain temps et peut perdre rapidement son équilibre. La chute se fait souvent du côté de l’oreille affectée ;
– Difficulté à marcher sans aide ;
– Nystagmus qui désigne des mouvements saccadés et involontaires des yeux. Lors de la manifestation de ce symptôme, il y a oscillation lente du globe oculaire en direction de l’affection puis un retour brutal sur sa position initiale ;
– Sentiment d’insécurité ;
– Risque de blessure en cas de chute.
Ces signes de la vestibulopathie unilatérale peuvent durer quelques heures à quelques jours suivant le cas. Le rétablissement se fait par la suite progressivement et peut prendre quelques semaines. Bien que les complications sont assez rares, il se peut qu’il y ait une évolution de l’affection vers un vertige paroxystique. L’atteinte du nerf de l’équilibre peut, en outre, devenir chronique et conduire à des vertiges lors des mouvements de la tête.
En cas de fièvre ou de convulsions, il est important d’aller consulter rapidement un spécialiste.
Traitements de la neuronite vestibulaire
Quelques remèdes peuvent être utilisés en cas de vestibulopathie unilatérale notamment pour calmer les symptômes.
– Certains scientifiques avancent que les rhizomes de gingembre (zinziber officinale) sont efficaces en cas de névrite vestibulaire. Ils sont notamment utilisés pour apaiser les vertiges qui sont souvent invalidants (1). Il nous faut toutefois d’autres études cliniques sur l’homme pour confirmer ce bienfait ;
– D’autres experts recommandent un traitement à base d’extraits de ginkgo biloba en cas d’atteinte du nerf vestibulaire. Les feuilles de cette plante sont reconnues comme pouvant réduire l’intensité des vertiges (2). Cet effet reste à confirmer dans d’autres études cliniques ;
– Un remède homéopathique suggère le cocculus indicus pour traiter des dysfonctionnements neurologiques. Cette plante d’origine asiatique est aussi recommandée pour calmer tout type de vertige et les nausées. La picrotoxine qu’elle contient s’avère, cependant, être très toxiques pour les neurones. D’où la nécessité de n’utiliser que des extraits prêts à l’emploi et sans dépasser le dosage prescrit par un spécialiste (3). Par ailleurs, les données scientifiques ne sont pas encore suffisantes pour confirmer l’effet de ce remède naturel ;
– Diverses études s’accordent qu’en cas de nausée, la menthe poivrée (mentha x piperita) peut être bénéfique car elle est à même d’apaiser les contractions gastro-intestinales (4). Son huile essentielle semble également présenter les mêmes effets ;
– Selon, en outre, une étude en phytothérapie, la mélisse peut aider à calmer les nausées dues à des troubles nerveux. Ce bienfait doit être également mis en évidence dans d’autres observations cliniques.
Il n’y a que le médecin qui peut vous conseiller et prescrire des traitements contre cette affection.
Références
(1) WHO monographs on selected medicinal plants, volume 2. World Health Organization, Geneva, 2003.
(2) Blumenthal M, Goldberg A, Brinckmann J (Ed).Expanded Commission E Monographs, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine Communications, États-Unis, 2000.
(3) Saint Romain B., Traitements homéopathiques : Cocculus Indicus., Guide homéopathie.
(4) McKay D., Blumberg J., « A review of the bioactivity and potential health benefits of peppermint tea (Mentha piperita L.)», Phytotherapie research, 2006.