Acide aminé essentiel pour notre organisme, la Méthionine intervient dans la biosynthèse de certaines protéines importantes. Possède t-elle des propriétés médicinales ? Sa consommation présente-t-elle un danger ? Comment bien la choisir ? Ce dossier vous fait découvrir les principales propriétés médicinales de cet acide aminé selon les chercheurs. Attention, les informations présentées ne constituent pas des avis médicaux.
Acide aminé essentiel pour l’organisme humain, la méthionine joue de nombreux rôles importants, entre autres son intervention dans la biosynthèse des protéines à l’instar de la mélatonine et de la carnitine, ainsi que dans les réactions de méthylation du métabolisme grâce à la présence de groupe méthyle (–CH3) dans sa structure. C’est aussi l’un des deux seuls acides aminés qui renferment un atome de soufre. Tout comme celui de la cystéine, ce groupe soufré assure une fonction thioéther. Un apport journalier suffisant de cet acide aminé est indispensable pour le bon déroulement de toutes ces réactions biologiques. Cet acide aminé fait, cependant, l’objet de nombreuses controverses. Pris en complément à l’alimentation, ce composé doit être administré selon les doses prescrites pour ne pas nuire davantage à la santé. Ce n’est pas tout, certains scientifiques ont même avancé qu’un régime alimentaire qui exclut la méthionine améliore la longévité. Que faut-il donc réellement savoir sur cet acide aminé ?
Sommaire
Présentation de la méthionine
Ses propriétés chimiques
La méthionine est un acide α-aminé dit essentiel, car notre corps n’est pas capable d’en fabriquer, mais doit le puiser dans les aliments. Elle se trouve donc dans la liste des 9 acides aminés essentiels, aux côtés de la lysine, l’histidine, la leucine, la tryptophane, l’isoleucine, la phénylalanine, la valine et la thréonine.
Cet acide aminé se présente sous deux formes, dont la forme naturelle que l’on trouve dans les aliments gorgés de protéines L ou S-méthionine, et la forme racémique R ou D-méthionine fabriquée de façon synthétique à partir d’un dérivé de pétrole, le phthalimidomalonate de sodium diéthylé. L’énantiomère L– fait partie des 22 acides aminés protéinogènes, autrement dit des acides aminés qui se lient à des protéines au moment de la traduction de l’ARN messager par les ribosomes. (1)
Ce composé organique est connu sous diverses appellations, telles que M, Met et acide 2-amino4-mercapto-propionique. Sa formule chimique est C5 H11 NO2 S et sa masse molaire 149,21 g/mol. Comme il a été précédemment dit, il renferme dans sa structure un groupement méthylé et un atome de soufre. Lorsque cet acide aminé est isolé, il a l’apparence d’une poudre cristalline blanche soluble dans l’eau.
Ses propriétés biologiques
Historiquement parlant, la première isolation de la méthionine date de 1921 et est entreprise par le bactériologiste américain John Howard Mueller (2). Les diverses observations scientifiques réalisées ultérieurement ont permis d’identifier les différents rôles biologiques de cet acide aminé, une fois dans l’organisme, dont voici les plus importants :
– Intervention dans le développement et la différenciation cellulaire ;
– Biosynthèse des protéines. Toutes les chaines protéiques commencent, en effet, par la position de la méthionine en N-terminale ; autrement dit cet acide aminé se trouve à la base même de la structure des protéines ;
– Participation dans les réactions de méthylation de l’ADN ;
– Contribution à la synthèse des neurotransmetteurs et au renforcement de l’équilibre nerveux ;
– Stimulation de la fabrication de lécithine (substance phosphorée et grasse) du foie, indispensable pour le maintien de la fluidité des membranes cellulaires ;
– Précurseur d’autres acides aminés, comme la taurine et la cystéine ;
– Augmentation de l’action de certaines vitamines, dont l’acide folique ;
– Dégradation des lipides ;
– Essentiel pour le maintien de la santé des phanères (peau, cheveux, ongles, poils, …) ;
– Rôle antioxydant, en luttant contre le vieillissement cellulaire et neutralisant les métaux lourds.
Ses principales sources
Les autorités sanitaires ont fixé des dosages limites à ne pas dépasser pour éviter une carence ou bien une intoxication à cet acide aminé. Cette dose recommandée est de 19 mg/kg de poids corporel, d’après le FNB ou Food and Nutrition Board de l’Institut de Médecine aux U.S. Normalement, les apports journaliers sont bien comblés lorsque les régimes alimentaires adoptés sont sains, variés et bien équilibrés. En cas de supplémentation, une fourchette de 500 à 3 000 mg par jour au maximum doit être respectée.
Voici une petite liste des aliments, considérés comme gros apporteurs de méthionine (3) :
– Blanc d’œuf, 3 204 mg/100 g ;
– Graines de sésame en poudre, 1 656 mg/100 g ;
– Œuf entier, 1 477 mg /100 g ;
– Fromage parmesan, 1 114 mg/100 g ;
– Noix de Brésil, 1 008 mg/100 g ;
– Soja, 814 mg/100 g ;
– Poulet frit ou bien rôti, 801 mg/100 g ;
– Poissons d’eau de mer, 755 mg/100 g ;
– Viande de bœuf, 749 mg/100 g ;
– Germe de blé, 455 mg/100 g ;
– Avoine, 312 mg/100 g ;
– Cacahuètes, 309 mg/100 g ;
– Pois chiche, 253 mg/100 g ;
– Maïs, 197 mg/100 g ;
– Haricots, 177 mg/100 g ;
– Amandes, 151 mg/100 g.
Quels sont les bienfaits de la méthionine ?
Cet acide aminé possède-t-elle la capacité à protéger la couleur des cheveux ?
Le vieillissement des cheveux, la perte de couleur et la pousse des cheveux gris ou blancs ont fait l’objet de nombreuses études depuis plusieurs siècles. Selon les diverses observations scientifiques, les espèces réactives de l’oxygène sont impliquées dans l’apoptose des mélanocytes des follicules pileux.
Une autre étude de 2009 a permis de découvrir une toute autre cause du vieillissement des tiges capillaires et de la décoloration, à savoir la carence en méthionine. Il a été prouvé qu’un régime alimentaire trop pauvre en cet acide aminé, voire totalement dépourvu de ce composé, entraine une accumulation de peroxyde d’hydrogène dans les follicules pileux ; ce qui cause la perte progressive de la couleur des cheveux. Cette carence encourage, par ailleurs, leur vieillissement. Les scientifiques ont donc conclu qu’un apport supplémentaire de ce méthionine pourrait aider à inverser ce processus de vieillissement. (4)
Les études scientifiques manquent toutefois pour conclure qu’un simple apport de cet acide aminé aide à lutter contre le vieillissement capillaire. D’autres preuves sont nécessaires avant d’émettre une quelconque conclusion.
Est-ce un remède préventif contre la chute capillaire ?
La plupart des acides aminés ont des rôles à jouer dans le développement et le renforcement des cheveux et des ongles. Si l’arginine et la glutamine sont connues pour leur faculté à encourager la pousse capillaire, la méthionine quant à elle possède le pouvoir de lutter contre la perte des cheveux et à les renforcer. Nombreuses sont les études qui se sont penchées la-dessus.
Cette publication scientifique de 2006 a parlé d’une expérience réalisée sur des sujets souffrant de perte capillaire importante. 30 personnes volontaires ont été départagées en deux groupes pendant l’essai, dont le premier reçut un mélange d’acides aminés et de complexe de vitamines B au quotidien, et le second juste des placebos, pour servir de témoin.
Les premiers contrôles ont été effectués 6 mois après le début du traitement. Les scientifiques ont remarqué que le groupe ayant reçu cet acide aminé avec une certaine dose de vitamines du groupe B présentait des meilleurs résultats : croissance des cheveux de 10 % de plus que celle du groupe placebo, moins de chute, tiges capillaires plus renforcés. Par ailleurs, il a été constaté que les ongles du premier groupe ont été plus forts et brillants de santé. (5)
D’autres études cliniques sont essentielles avant de confirmer ces qualités thérapeutiques.
Intervient-il dans la formation de cartilage et a des effets contre l’arthrose ?
Depuis quelques années, on voit circuler sur le marché de l’S-adénosylméthionine, abrégé SAM, un complément alimentaire indiqué pour compléter les anti-inflammatoires non-stéroïdiens utilisés dans le traitement de l’arthrose. Ce composé est en réalité un métabolite qui se charge du transfert de méthyle thioéther dans la cellule au cours de la réaction de méthylation. Comme il a été dit précédemment, la méthionine intervient dans ce type de réaction en étant le précurseur de la S-adénosylméthionine. En d’autres termes plus clairs, la S-adénosylméthionine est la forme activée de la méthionine.
Une revue scientifique a parlé dans ses grandes lignes de 11 essais randomisés avec contrôle placebo réalisés sur des sujets atteints d’arthrose, dont le but consistait à identifier les véritables effets de cet acide aminé. Les résultats ont laissé apparaitre que ce dernier agit exactement comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens, en soulageant les douleurs et améliorant la capacité physique des patients.
La capacité de la SAM à réduire les symptômes de l’arthrose est en effet très simple. Il est connu que chez les sujets souffrant de cette maladie, leur taux de soufre est particulièrement bas, or l’organisme a besoin de ce minéral pour former les cartilages des os. Cette carence est liée à la prise des médicaments dédiés au traitement de l’arthrose, qui ont cette tendance à lier les sulfates, ou les sels d’acide sulfurique. Fort heureusement, la méthionine est apte à produire des liaisons soufrées essentielles à la formation des cartilages. Rappelons que l’arthrose entraine l’usure de ces tissus et la perte osseuse.
Ces essais cliniques ont donc souligné que l’ajout de méthionine, ou plus précisément de sa forme active, peut aider à améliorer la qualité de vie des personnes souffrant d’arthrose, en stimulant la formation des cartilages et réduisant par la même occasion les douleurs articulaires. (6)
Bien que les résultats de ces études soient encourageants, il nous faut d’autres essais cliniques menés sur l’homme avant de pouvoir confirmer ces bienfaits.
Quels sont ses autres bienfaits sur la santé ?
En plus de contribuer à la réparation et au développement des tissus (peau, os, cartilage, …) et les phanères (cheveux, poils, ongles), cet acide aminé soufré revêt d’autres propriétés médicales reconnues scientifiquement. La méthionine est connue avoir des actions détoxifiantes de l’organisme, en le protégeant de certains polluants ou substances nocives. En cas de surdosage de paracétamol par exemple, elle agit comme un antidote. 100 g de méthionine permettent de neutraliser 500 g de cet analgésique.
Cet acide aminé est aussi doté d’un pouvoir antioxydant, essentiel dans la lutte contre les effets délétères des radicaux libres et des espèces réactives de l’oxygène. Des scientifiques ont aussi montré sa capacité à faciliter l’excrétion des métaux lourds, comme le mercure et le plomb.
Enfin, ce serait aussi un agent lipotrophique ; autrement dit capable de prévenir et de limiter les dépôts de matières grasses au niveau du foie. L’excès lipidique sur le paroi de cet organe, rappelons-le au passage, est la cause de la stéatose hépatique et des maladies cardiovasculaires. (7)
Des études complémentaires sur l’homme restent toutefois nécessaires pour confirmer ces différentes propriétés. Les preuves scientifiques manquent pour le moment, ne permettant pas de conclure sur quoi que ce soit.
Quels sont les méfaits de la méthionine ?
Parallèlement à ces précédentes études, des scientifiques ont aussi démontré les effets néfastes de la méthionine lors d’un surdosage ou d’un usage sur le long terme. Certains ont même avancé qu’un régime totalement dépourvu de ce composé organique peut augmenter la durée de vie. Bien évidemment, en tant qu’acide aminé essentiel, il ne peut pas être entièrement exclu de l’alimentation sous peine d’occasionner d’autres problèmes de santé. Dans cet essai clinique mené sur des rats de laboratoires, des repas sans méthionine pendant cinq semaines ont entrainé une perte considérable du poids des sujets de deux tiers environ au moins, une anémie ainsi qu’une stéatose hépatique ou foie gras. (8)
Prolifération des cellules cancéreuses ?
Bien que la méthionine soit indispensable aux différents processus biologiques de l’organisme, son usage en supplément à l’alimentation chez les sujets souffrant de cancer est dangereux pour la santé. Diverses revues scientifiques, dont l’une d’elle publiée en 2012, ont parlé de la relation entre la prise de cet acide aminé et le cancer. Apparemment, la dépendance peut entrainer des délétions ou cassures chromosomiques – importantes pertes du matériel génétique qui peuvent aller d’un nucléotide à plusieurs gènes –, ou des polymorphismes.
La même publication a ensuite mis en avant une expérience au cours de laquelle, les scientifiques ont restreint la consommation de cet acide aminé chez des modèles animaux ayant des problèmes de cancer. Il a été constaté chez les groupes privés de méthionine une nette amélioration de leur santé. La prolifération des cellules cancéreuses semble stopper et la durée de vie des sujets a augmenté. Les chercheurs ont donc émis comme conclusion qu’un régime végétarien, voire végétalien, est une stratégie nutritionnelle efficace dans la lutte contre le cancer. (9)
Baisse de la vitalité et perte de poids ?
Certains scientifiques ont aussi essayé de voir l’effet de cet acide aminé sur des modèles d’animaux en bonne santé, afin d’identifier ses véritables méfaits en cas de surdosage. Cette expérience, par exemple, a été effectuée sur des lapins âgés de 4 semaines, gardés dans des cages individuels. Il y en avait 65 en tout, départagés en plusieurs groupes recevant des doses différentes de méthionine (0 %, 0,2 %, 0,4 %, 0,8 % et 1,6 % de L-méthionine par jour par rapport au régime alimentaire) en substitution au Na-glutamate. Les besoins en acides aminés soufrés chez ces rongeurs se situent en moyenne entre 0,65 et 0,85 % du régime alimentaire.
Les résultats de l’observation ont montré que les doses élevées allant de 0,6 à 1,6 %, voire plus, ont entrainé une importante perte de poids chez les sujets testés. Les doses élevées prises sur le long terme ont conduit à la baisse de la capacité d’absorption intestinale des lapins. Les dosages plus réduits, par contre, ont stimulé la prise de poids de ces animaux. (10)
Autres méfaits
Des études cliniques menées sur des animaux de laboratoires ont aussi démontré qu’à un dosage trop élevé et ce sur le long terme, cet acide aminé risquerait de favoriser la schizophrénie. Ceci s’explique par l’arrêt de la production du gène GABRB2 dont le rôle consiste à contrôler la production de certains composants du récepteur GABA. La baisse de la fonction GABAergique est en effet la cause de cette pathologie psychiatrique.
Bien choisir sa méthionine en gélules
L’apport de méthionine apporté par les aliments que nous consommons tous les jours est normalement suffisant. Une légère carence peut toutefois survenir chez les végétariens et végétaliens qui ne consomment pas suffisamment d’aliments riches en protéines.
La prise des suppléments est surtout recommandée pour compléter les traitements d’une arthrose ou d’une stéatose hépatique. Pour une efficacité optimale de cet acide aminé, il est préférable d’opter pour sa forme active, S-adénosylméthionine.
Méthionine : Quelle est la posologie efficace ?
La posologie et la durée de traitement doivent être rigoureusement respectées pour éviter tout risque de surdosage. Selon les autorités sanitaires, les doses admises se situent entre 500 et 3 000 mg par jour. L’avis d’un médecin reste indispensable avant d’entamer tout traitement.
Ce genre de supplément est proscrit chez les femmes enceintes et allaitantes, les sujets souffrant de carence en vitamines B – B6 et B12 en particulier – et les patients qui sont soumis à des médicaments stimulateurs de sérotonine. Il est important de souligner par ailleurs que la prise d’un complément alimentaire exige une surveillance médicale.
Restriction en méthionine
Après avoir parlé de la supplémentation en méthionine et de la posologie à respecter impérativement pour éviter les problèmes de santé liés à un surdosage, il semble aussi important de mettre en avant les bénéfices apportés par la restriction en méthionine.
Le dossier scientifique « Methionine restriction and lifespan control » fait partie de ces publications qui ont essayé de compiler en un seul document les différentes expériences mettant en avant les bienfaits santé apportés par la restriction en méthionine. Les chercheurs se sont, en effet, basés sur l’hypothèse que la restriction alimentaire non associée à une malnutrition peut augmenter la durée de vie chez de nombreux organismes vivants, y compris l’Homme. Ils ont donc essayé d’identifier le ou les composants à exclure du régime alimentaire, responsables de l’accélération du processus du vieillissement. D’après ces chercheurs, il suffit d’exclure un seul acide aminé, à savoir la méthionine, pour bloquer les facteurs métaboliques et hormonaux impliqués dans ce dit processus.
Une des expériences, ayant prouvé l’effet de la restriction en méthionine sur la longévité, a été mené sur des rats de laboratoires âgés de 2 à 4 semaines. Ces derniers ont été départagés en deux groupes, dont le premier recevait un régime contenant 0,86 % de méthionine et le second 0,17 % jusqu’à l’âge de 12 mois. Les sujets soumis à un régime très pauvre en cet acide aminé ont présenté des poids corporels moins importants. Cependant, il a été constaté que leur espérance de vie est nettement meilleure. Ils sont, par ailleurs, moins sujets aux maladies dégénératives liées au vieillissement.
Chez l’Homme, ce sont surtout les viandes qui sont les gros apporteurs de méthionine. Le fait d’adopter un régime végétalien constitue donc une meilleure option pour limiter les doses de cet acide aminé au quotidien. Les scientifiques soulignent aussi qu’un apport élevé en glycine procure les mêmes bienfaits que la restriction en méthionine, et lutte par ailleurs contre les méfaits de cet acide aminé (11)
Références
(1) Alexandre Ambrogelly et al. « Natural expansion of genetic code ». Nature Chemical Biology vol 3, n°1, 2007, p:29-35.
(2) Biographical Memoirs of John Howard Mueller V57, National Academy of Science 1987.
(3) US Department of Agriculture, « National Nutrient Database for Standard Reference ». March 2015.
(4) Wood JM et al. « Senile haur graing: H202-mediated oxidative stress affects human hair color by blunting methionine sulfoxide repair ». FASEB J 2009.
(5) Fuchs E et Alonso L. « The hair cycle ». Journal of cell Science issue 119, 2006. p:391-393.
(6) Soeken KL et al. « Safety and efficacy of S-adenosylmethionine (SAMe) for osteoarthritis ». J Fam Pract 2002.
(7) About L-methionine, PubChem September 2004.
(8) Oz HS and al. « Methionine deficiency and hepatic injury in a dietary steato-hepatitis model ». Digestive Diseases and Sciences. 2008, 53(3) p:767-776.
(9) Cavuoto P et al. « A review of Methionine dependency and the role of Methionine restriction in cancer growth control and life-span extension ». Cancer Treat Rev 2012.
(10) M. Colin et al. « Effets de l’addition de méthionine au régime alimentaire sur les performances de croissance ». 1973.
(11) Byung Cheon Lee and. « Methionine restriction and lifespan control ». Ann NY Acad Sci.2006 Janv;1363:116-124.