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Métaux lourds

Le concept d’ETM ou Eléments Traces Métalliques est souvent mélangé à la notion de métaux lourds qui ne possède pas de définition précise, car celle-ci comprend à la fois les métaux vraiment lourds et toxiques, et ceux qui le sont moins. Si certains auteurs définissent le terme de métal lourd comme un métal ayant une masse volumique importante dépassant les 4 000 kg/m ; d’autres avancent qu’il s’agit des métaux qui se trouvent entre le cuivre et le plomb dans le tableau périodique des éléments. Le fer et le chrome n’en font pas partie.

Une définition plus précise a été donnée en Europe au début des années 2000 pour une meilleure compréhension de tous ces termes. Le « métal lourd » sert donc à désigner les composés de certains matériaux toxiques avec leurs formes métalliques, tels que l’arsenic, le plomb, le mercure, le chrome hexavalent et le nickel entre autres. Ces substances sont classées comme toxiques et dangereuses pour la santé de l’Homme.

Les ETM, par contre, sont des éléments chimiques ou des nanoparticules métalliques plus ou moins bioassimilables, qui peuvent être retrouvés dans notre chaine alimentaire, les produits cosmétiques ou dans les médicaments à des teneurs variées. Ces éléments sont toxiques ou peuvent devenir toxiques au-delà d’un certain seuil, défini par les autorités sanitaires. Tel est le cas du cadmium et du plomb par exemple. Leur ingestion même à petite dose est à l’origine de nombreuses maladies chroniques et de graves intoxications, comme la dégradation des organes et des tissus, les troubles du système nerveux et la faiblesse musculaire.

Certains d’entre ces ETM jouent, cependant, des rôles importants dans le processus biologique. Le zinc, le fer et le cuivre par, exemple, sont des oligoéléments essentiels dans de nombreuses fonctions de l’organisme. Le fer est connu pour son intervention dans la formation de l’hémoglobine, entre autres. Ces éléments-traces métalliques sont dits « bio-compatibles » et ne présentent pas de danger sur la santé, tant que la dose maximale admise n’ait été dépassée.

Ces métaux à l’état de trace agissent seul ou en synergie au niveau de l’organisme. Cette synergie en question peut être positive ou bien négative. À titre d’exemple, le mercure et le plomb combinés induisent l’apoptose ou bien l’inhibition des cellules nerveuses.

Les intoxications par métaux lourds ou éléments-traces métalliques se diffèrent d’un individu à un autre. Certains sujets sont plus vulnérables que d’autres, tels que les nourrissons, l’embryon et le fœtus, les personnes âgées, ou bien ceux qui ne disposent pas de gênes chargés de la détoxification du corps.

L’intoxication se présente sous deux formes. Il y a ce qu’on appelle la toxicité chronique qui est due à l’accumulation lente et progressive de métaux dans les tissus lorsque le sujet est fréquemment exposé à des concentrations plus réduites. Il est d’un autre côté la toxicité aiguë, particulièrement dangereuse, qui se manifeste en cas d’exposition à des doses plus élevées.

Les analyses de sang et d’urine ne sont pas suffisantes pour déterminer le niveau d’intoxication aux ETM. En plus de ces examens traditionnels, les spécialistes en la matière recommandent l’établissement d’un profil métallique.

AluminiumAluminium

L’aluminium est le métal auquel nous sommes fréquemment exposés au quotidien. Cet élément chimique est présent partout, dans l’eau du robinet, les aliments que nous consommons, les médicaments, les vaccins et les produits cosmétiques. Dans le domaine de l’insustrie alimentaire, par exemple, son usage en tant qu’additif et colorant alimentaire est autorisé. Depuis peu, on entend souvent parler des effets néfastes de cet élément chimique sur la santé du cerveau et des muscles à partir d’une certaine dose. Il est important de savoir, cependant, que l’aluminium dans son état pur ne peut pas être assimilé par l’organisme. Il faut qu’il soit sous forme de sels pour être absorbés, et ce sont ces sels d’aluminium – lorsqu’ils sont solubles – qui sont toxiques. Tel est le cas des chlorures, des sulfates et des nitrates d’aluminium. Les phosphates et les silicates d’aluminium par contre ne peuvent pas être absorbés car ils sont insolubles, donc ne peuvent pas franchir la barrière intestinale.

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ArsenicArsenic

Intermédiaire entre les métaux et les non-métaux, l’arsenic est un des contaminants environnements également répandus dans la nature. Sa principale source d’intoxication chronique est l’eau de puits. Certaines régions du globe en sont en effet plus chargées que d’autres. La plupart des observations scientifiques se sont, d’ailleurs, concentrées la-dessus. Des études statistiques ont révélé qu’en moyenne, 137 millions de peronnes sont intoxiquées à l’arsenic via la consommation d’eau empoisonnée dans le monde. Particulièrement dangereux, ce métalloïde a cette tendance à cumuler au niveau de certains organes comme le foie, le poumon et la peau, et perturber leur fonctionnement. À forte dose, l’empoisonnement peut conduire à un collapsus et entrainer la mort.

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CadmiumCadmium

Fortement toxique quelle que soit sa forme – corps simple, vapeur, composés organiques, sels – le cadmium ne présente aucun effet bénéfique pour l’organisme. Une fois ingéré ou inhalé, ce contaminant s’accumule dans les différents tissus et causent de graves lésions, pouvant entrainer la mort des cellules et le dysfonctionnement des organes. Le corps met pourtant des années à l’éliminer totalement. En raison de son côté cation bivalent, notre organisme a tendance à le confondre avec le calcium et le stocke ainsi dans les os. Sa présence dans le cristal osseux, pourtant, non seulement modifie ses propriétés mécaniques mais cause d’importants dégâts. Par ailleurs, ce métal favorise la fuite calcique ; ce qui cause une importante carence en calcium chez les sujets intoxiqués.

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MercureMercure

Lorsqu’il est soumis dans des conditions normales de température et de pression, le mercure est le seul corps simple qui se présente sous un format liquide. Qu’il soit mélangé à d’autres corps ou seul dans sa forme native, cet élément chimique est hautement toxique, en particulier ses composés organiques comme le méthylmercure. Ce dernier est un puissant neurotoxique et reprotoxique, connu pour sa capacité à induire divers troubles au niveau des fonctions cérébrales, rénales et du système endocrinien. Ses différents usages ont du être alors stopper pour limiter les intoxications. En effet, pendant des siècles, ce métal fut utilisé dans le traitement des semences, comme un agent conservateur des vaccins, ou encore dans la fabrication de thermomètre et tensiomètre. Ses dangers pour la santé ont été portés à la connaissance du grand public lors de l’incident qui a eu lieu au Japon, à l’aube des années 50.

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plombPlomb

Métal lourd connu pour sa couleur grise bleutée, le plomb est particulièrement dangereux pour la santé et ce, même à faible dose. Une exposition fréquente et ou prolongée à cet élément chimique peut entrainer une simple contamination sans signes apparents, ou bien une intoxication grave du système nerveux, ainsi que des autres tissus et organes du corps. La capacité d’absorption de ce métal n’est cependant pas la même, mais varie selon l’âge et l’état de santé des individus qui y sont exposés. Les risques d’intoxication sont plus élevés chez les sujets âgés, les enfants de bas âges, et ceux qui souffrent de dysfonctionnements rénaux.

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