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Condylome

Qu’est ce que le condylome ? Quelles sont ses causes ? Comment se présente cette forme de verrue ? Comment la traiter ? Pour apprendre davantage sur ce sujet, vous êtes invités à lire cet article. Attention son contenu ne remplace pas les conseils d’un médecin.

Présentation du condylome

Condylome, verrue génitale et anale
Condylome, verrue génitale et anale due à certaines espèces de papillomavirus humain

Le condylome également appelé verrue génitale est une excroissance non douloureuse, ressemblant fortement à une verrue et qui apparaît dans les régions génitales et anales. Il s’agit de la manifestation externe d’une infection due à certaines espèces de papillomavirus humain, un virus connu comme se transmettant par voie sexuelle. Ces espèces en cause sont celles qui sont dites à faible risque oncogène, autrement dit la probabilité que la lésion qu’elles engendrent ne devient un cancer est moindre. Alors qu’il existe d’autres types de ce virus qui présentent un risque oncogène élevé, à l’origine de divers types de cancers et de lésions précancéreuses des parties génitales.

Hautement contagieuse, cette lésion peut prendre diverses apparences dont certaines sont même invisibles à l’œil nu. Elle touche particulièrement les sujets de moins de 40 ans et semble être très fréquente chez les jeunes de moins de 25 ans. Les verrues apparaissent en général en moins de 6 mois après la contamination. Dans certains cas néanmoins, elles peuvent ne se manifester que beaucoup plus tard suite à un affaiblissement de l’immunité.

Transmission du condylome

Tout comme toutes les autres infections au papilloma virus humain, les verrues génitales se transmettent lors d’une relation sexuelle non protégée avec une personne infectée. Certaines situations présentent plus de risque que d’autres dont notamment :

– Relation sexuelle non protégée avec un sujet infecté aux types de papillomavirus humain qui peuvent causer des verrues génitales ;
– Contacts directs d’une blessure avec les verrues, tel que lors d’une relation sexuelle ayant provoqué de petites lésions par lesquelles vont s’infiltrer le germe ;
– Pratique sexuelle avec un sujet à risque tel qu’une prostituée, acteur de pornographie, une personne ayant eu de nombreux partenaires sexuels ;
– Vie sexuelle active, ayant de nombreux ou changeant fréquemment de partenaires sexuels ;
– Travail dans le domaine de la pornographie ou de la prostitution ;
– Abus sexuel ou viol ;
– Contamination de l’enfant par la mère au moment de l’accouchement. L’enfant peut alors présenter des verrues dans la gorge ;
– Infection indirecte telle que par l’utilisation de serviette, de sous-vêtements ou de matériel souillé, par de l’eau, par le jacuzzi, par le sauna ;
– Contamination des parties génitales par des mains souillées ou par des verrues cutanées ;
– Baisse des défenses immunitaires telle qu’en cas d’antibiothérapie, après une radiothérapie, de prise d’immunosuppresseurs ;
– Mauvaise hygiène de vie dont notamment tabagisme, alcoolisme, forte consommation de sucre qui peut affaiblir l’immunité, réduisant alors la possibilité d’une élimination spontanée des virus.

Manifestations du condylome

condylome
Manifestations du condylome : lésion, gênes, démangeaisons intenses, saignement lors des rapports sexuels.

Les condylomes peuvent se manifester de certaines manières suivant le cas et s’accompagner de certains symptômes :

– Apparition des lésions très variée, allant de quelques semaines à des années après l’infection suivant le cas ;
– Gênes importants, notamment quand les verrues sont nombreuses ;
Démangeaisons intenses plus particulièrement chez la femme ;
– Saignement lors des relations sexuelles chez la femme en cas d’atteinte des parties génitales internes ;
– Chez la femme, les lésions peuvent apparaitre sur la vulve, les lèvres, le périnée et la zone périanale ;
– Chez l’homme, le gland, le prépuce, le scrotum et la zone atour de l’anus sont les plus fréquemment concernés ;
– En cas d’accouchement, la présence de nombreux condylomes peut poser certains problèmes. L’enfant peut en outre être infecté par le virus lors de son passage dans le vagin.

Il existe différentes formes de condylomes :

– Les formes acuminées ressemblant à des bourgeons de couleur peau, grisâtre ou rosâtre. Elles peuvent être nombreuses, regroupées ou disséminées sur la région génitale ;
– Les formes papuleuses reconnues par la présence de plusieurs papules de couleur peau, qui peuvent dans certains cas se regrouper pour former une nappe ;
– Les types dits plans qui se manifestent par des macules ou taches de couleur rouge, pouvant être difficiles à identifier ;
– Les verrues dites acuminées géantes de Buschke-Lowenstein qui concernent spécifiquement les sujets immunodéprimés.

Traitement efficace du condylome

Si une guérison spontanée peut se produire dans certains cas, la plupart des condylomes tendent en général à croître en nombre et en taille. Ils peuvent en outre coexister avec des atteintes cancéreuses dues à la présence d’autres papillomavirus humain à haut risque oncogène. D’où l’importance de sa prévention et de sa prise en charge.

– Utiliser des préservatifs masculins peut aider à réduire le risque de contaminer ou d’être contaminé par le papillomavirus humain. Cependant, la protection n’est pas complète puisque les condylomes peuvent se transmettre par simple contact de la peau ;
– Booster le système immunitaire en cas d’infection peut être important pour favoriser la guérison. Pour cela, il est conseillé d’éviter toute substance qui peut affaiblir l’immunité telle que le tabac, l’alcool et le sucre ;
– Lors d’une étude, il a été montré que des extraits de thé vert en usage topique ont permis de soigner les condylomes chez les sujets mis en observation. Cette efficacité s’explique principalement par la présence de catéchines en quantité élevé dans le remède utilisé. Il a en outre été remarqué que le même traitement a prévenu les récidives dans certains des cas (1). Des études supplémentaires restent nécessaires pour améliorer ce traitement et confirmer son efficacité ;
– Une publication a mis en évidence les bienfaits d’un traitement à base d’huiles essentielles de Géranium (Pelargonium asperum), de Niaouli (Melaleuca quinquenervia) et de Saro (Cinnamosma fragrans) divers types de dermatoses, y compris celles dues à une infection virale telle que les condylomes. Le remède consiste à appliquer localement le mélange dilué dans de l’huile végétale des parts égales des trois huiles essentielles (2). Il nous faut d’autres preuves scientifiques pour confirmer les bienfaits de cette préparation ;
– Diverses études avancent, en outre, l’efficacité de la podophyllotoxine pour soigner les verrues génitales dues au papillomavirus humain. Ceci s’explique par les propriétés anti-tumorales de cette résine obtenue des rhizomes de pomme de mai (Podophyllum peltatum) (3). Ces preuves scientifiques ne suffisent pas malheureusement pour affirmer que ce produit est efficace ;
– Dans les cas où les condylomes ont atteint gravement le prépuce, une circoncision peut être nécessaire.

Il reste prudent de toujours consulter un professionnel de santé avant d’entreprendre un quelconque traitement. Ces remèdes naturels sont donnés à titre informatif.

Référence

(1) Tatti S, et al. « Sinecatechins, un extrait de thé vert défini, dans le traitement des verrues anogénitales externes: un essai contrôlé randomisé. », Obstet Gynecol. 2008 juin.
(2) Pidoux M., et al. « Traitement topique des affections dermatologiques par les huiles essentielles de géranium, Saro, Niaouli, deuxième partie de Madagascar», Phytothérapie, Vol13, 2015.
(3) Longstaff E. et al. « Éradication du condylome: auto-thérapie avec 0,15-0,5% de podophyllotoxine versus 20-25% de préparations de podophylline. Une évaluation intégrée de la sécurité. », Toxicologie et pharmacologie réglementaires, Vol33, 2001.