Puissant antioxydant, l’Astaxanthine est considérée comme la reine des caroténoïdes et connue pour ses nombreuses propriétés médicinales. De quoi s’agit-il exactement ? Quelles sont ses propriétés chimiques et thérapeutiques ? Où peut-on trouver cette molécule ? Comment profiter de toutes ses vertus ? Ce dossier, à but purement informatif, résume les propriétés médicinales de cette molécule avancées par les scientifiques.
L’astaxanthine : un puissant nutriment et un antioxydant très efficace
Depuis plus d’une dizaine d’années, l’astaxanthine fait l’objet d’études scientifiques dévoilant ses incroyables bienfaits sur la santé. Ce pigment rouge orangé est considéré comme un complément alimentaire permettant de soulager divers maux. Parmi ceux-ci, on cite les douleurs articulaires, le stress oxydatif, le manque d’énergie et les problèmes de circulation sanguine.
Sommaire
Qu’est-ce que l’astaxanthine ?
Pigment liposoluble de la famille des caroténoïdes, l’astaxanthine se présente généralement sous une forme solide rose, violacée ou rougeâtre. En effet, les caroténoïdes sont des nutriments qui ont une action antioxydante. Donc, ils sont capables de protéger les cellules de notre organisme contre les attaques des radicaux libres. L’astaxanthine provient de certaines algues unicellulaires notamment « Haematococcus pluvialis » et « Dunaliella salna » (1). Il permet de protéger ce dernier lorsqu’il est exposé à un élément destructeur relatif à la dégradation de son habitat. Par exemple, une température inadéquate, un rayonnement excessif, une eau insuffisante, etc. Lorsqu’il est soumis à des conditions extrêmes, il met en place un mécanisme de défense en produisant de l’astaxanthine. Le rôle de cette substance sera de servir de bouclier.
Ses lieux de concentration
Dans la nature, l’astaxanthine va au-delà de la protection des microalgues. Elle rentre dans la chaîne alimentaire de certains êtres aquatiques. Ces microalgues représentent l’alimentation principale du zooplancton (ainsi on le retrouve notamment dans l’huile de krill). Ce sont surtout les saumons, les flamants roses et les crevettes qui consomment ce plancton. Ce pigment confère non seulement la couleur rose à ces êtres aquatiques, mais joue également un rôle important dans le renforcement de leur organisme. Le saumon sauvage en est un bon exemple. En effet, ce poisson naît dans une eau douce et migre vers la mer. Lorsqu’il arrive à l’âge adulte, il retourne instinctivement vers son lieu de naissance. Pour y parvenir, il remonte la rivière à contre-courant pendant des jours. Chez l’homme, ce marathon aquatique équivaudrait à parcourir plus de 150 km à la nage et à contre-courant.
Certains scientifiques ont démontré ce phénomène par l’hypothèse selon laquelle la concentration importante de l’astaxanthine contenue dans les muscles du saumon sauvage expliquerait en partie sa résistance extraordinaire. Ce dernier peut contenir jusqu’à 40 mg d’astaxanthine par kilogramme, donc il accumule ce pigment dans ses muscles en s’alimentant. L’astaxanthine protège donc les tissus lipidiques de ce poisson face à la peroxydation, c’est-à-dire une sorte de stress oxydatif pouvant l’endommager.
Sources d’astaxanthine
Dans notre alimentation, l’apport naturel d’astaxanthine provient de la consommation de viande et de certains produits de mer. On parle notamment de crevettes, krills, saumons sauvages, homards, le maquereau et le cabillaud. Quant aux saumons d’élevage, ils reçoivent des suppléments synthétiques d’astaxanthine dans leur alimentation. Malgré cela, leur concentration atteint rarement 5mg/kg.
Quelles sont les propriétés chimiques de l’astaxanthine ?
S’agit-il réellement d’un antioxydant très puissant ?
L’astaxanthine est une molécule similaire à la molécule du bêta-carotène. Cependant, leurs propriétés chimiques et biologiques ne sont pas les mêmes. De nombreuses recherches ont comparé l’activité antioxydante de ce pigment avec celle d’autres caroténoïdes. Les résultats ont démontré qu’au même titre que les autres caroténoïdes, l’astaxanthine est capable de piéger l’oxygène singulet. D’ailleurs, une étude précise que l’astaxanthine serait 80 fois plus efficace que la vitamine E. De plus, elle neutraliserait 2 fois plus l’oxygène singulet que le bêta-carotène en solution chimique (2). Toutefois, le lycopène serait 30 % plus efficace que l’astaxanthine.
D’autres scientifiques réalisant une étude sur un système in vitro de cellules de sang humain ont observé des résultats similaires. En effet, ils ont traité ces cellules de sang avec différents caroténoïdes avant de les exposer à l’oxygène singulet. À ce niveau aussi, les résultats démontrent que lycopène est plus efficace que l’astaxanthine. Le lycopène suivi de la zéaxanthine et du bêta-carotène (3). Cependant, l’astaxanthine est aussi capable de neutraliser les radicaux libres. Ainsi, une recherche démontre avec brio qu’elle préviendrait, en solution chimique, 50 fois plus efficacement la peroxydation des acides gras que la zéaxanthine et le bêta-carotène (4).
Dans le cadre d’une étude menée sur deux semaines, 13 sujets ont reçu de l’astaxanthine. Sur ces 13 personnes, 5 ont reçu une dose de 3,6 mg d’astaxanthine par jour, les 5 autres ont reçu chacun une dose de 7,2 mg et les 3 derniers ont reçu 14,4 mg. À la fin de cette étude, on a constaté qu’il n’y avait eu aucun effet secondaire chez les sujets testés. Puisque l’oxydation a été progressivement ralentie au fur et à mesure que les doses augmentaient, un effet antioxydant a été observé sur les LDL sériques (5). Il nous faut d’autres essais cliniques menés sur l’homme avant de pouvoir confirmer ce bienfait.
Assure-t-elle une action anti-inflammatoire ?
Une étude réalisée sur le rat a démontré que l’astaxanthine réduit une enflure induite alors que la vitamine E n’a aucun effet (6). Ce pigment aide également l’organisme à combattre les symptômes de la maladie ulcéreuse causée par « Helicobacter pylori ». De même, il réduit les symptômes de l’inflammation gastrique (7). En se basant sur cette étude, on peut affirmer que les propriétés antioxydantes de l’astaxanthine contribuent au renforcement de son rôle dans l’inflammation. Toutefois, certaines études permettent de comprendre son mode d’action contre l’inflammation. En effet, des recherches in vitro et in vivo ont été réalisées sur des animaux. L’objectif étant de démontrer l’action de l’astaxanthine sur la fonction immunitaire (8). Une autre étude sur les souris âgées démontre que l’astaxanthine peut restaurer la réponse immunitaire humorale diminuée par l’effet de l’âge (9). Les quelques essais cliniques menés sur les modèles animaux ne permettent pas de confirmer la réelle efficacité de ce produit sur l’homme. Il nous faut d’autres études de plus grande envergure sur des humains avant de conclure sur son effet anti-inflammatoire.
Astaxanthine : quelles sont ses propriétés santé selon la science ?
L’astaxanthine se présente donc comme un antioxydant polyvalent. Son l’efficacité s’accroit lorsqu’on l’associe avec d’autres caroténoïdes notamment le bêta-carotène et la vitamine E. Il s’agirait d’un puissant pigment utile pour :
- La protection de vos yeux : sa consommation réduirait la sensibilité des yeux au soleil, les difficultés d’accommodation et la fatigue oculaire. Elle préviendrait vos yeux de la dégénération maculaire liée à la cataracte et à l’âge. De nombreuses données indiquent que l’astaxanthine peut participer à la protection de la rétine contre les problèmes oxydatifs. Une étude sur des rats montre que ce pigment réduit efficacement les lésions au niveau de la rétine. Le tout en ayant une action protectrice sur les photorécepteurs de la dégénérescence. Cette recherche permet également d’affirmer que l’astaxanthine pourrait être bénéfique dans le traitement et la prévention des lésions neuronales liées à la dégénérescence maculaire se manifestant à cause de l’âge (10). Selon certains scientifiques japonais qui ont mené des recherches approfondies dans ce domaine, l’astaxanthine serait aussi très efficace pour assurer un meilleur flux sanguin vers les vaisseaux de la rétine. Et par conséquent combattre la fatigue oculaire. Il faut souligner toutefois que toutes ces expériences ont été menées sur des animaux. Des études complémentaires sur l’homme sont indispensables avant de pouvoir confirmer cet effet.
- Assurer la défense de la peau contre les agressions extérieures (pollution, rayons ultraviolets, etc.). En effet, il prépare votre peau à l’exposition au soleil et réduit les taches de vieillesse et les rides. Il faut éviter l’exposition de façon excessive au soleil si ses rayons sont agressifs. Consommer l’astaxanthine, c’est préparer sa peau de l’intérieur pour lutter efficacement contre le stress oxydatif associé à l’exposition au soleil. Parce que l’une des causes des maladies de la peau et du vieillissement est l’intensité très élevée des rayons solaires (UVA) sur la peau. Il est donc important d’utiliser l’astaxanthine. Malheureusement, les données scientifiques manquent encore pour confirmer cet effet.
- Se protéger de l’athéromatose et de la peroxydation lipidique particulièrement néfastes au système cardiovasculaire. Plus d’essais cliniques sur des humains sont essentiels pour confirmer l’efficacité de cette molécule à cet égard.
- Maintenir le cerveau en bonne santé : cette molécule préviendrait les maladies neurodégénératives liées au stress oxydatif. Les preuves scientifiques ne sont pas encore suffisantes pour conclure sur cet effet.
- Lutter contre les douleurs inflammatoires : on cite notamment les tendinites et l’arthrite. Peu de publications scientifiques en parlent malheureusement.
- Prévenir l’apparition des cancers. Les études réalisées chez l’animal ont montré que l’astaxanthine a un effet protecteur sur les carcinogenèses buccale et de la vessie. Ces observations cliniques sur des modèles animaux ne sont pas suffisantes pour confirmer cette propriété anticancéreuse cependant.
- Contribuer au bon fonctionnement de l’appareil digestif. Sa consommation participerait aux traitements de l’inflammation gastrique et des infections à Helicobacter pylori, et préviendrait les ulcères. D’autres preuves scientifiques demeurent essentielles pour les confirmer.
- Renforcer la fertilité chez l’homme : ce pigment aurait des effets positifs sur la fonction spermatique.
- Améliorer les performances sportives : l’astaxanthine augmenterait la capacité de récupération après les efforts physiques et accélèrerait la combustion des graisses.
Par manque de preuves scientifiques plus solides, il est encore tôt pour confirmer ces différentes propriétés médicinales.
Comment bénéficier des bienfaits de l’astaxanthine ?
Il est important de préciser qu’il ne suffit pas de manger du saumon ou des crevettes pour avoir l’apport nécessaire. Il faut aussi consommer des compléments alimentaires fabriqués à base de ce pigment. Certes, l’astaxanthine utilisée en aquaculture permet de favoriser la coloration des saumons, mais elle est synthétique, donc produite par l’échelle industrielle à des fins commerciales. Lorsque les saumons consomment ce produit, sa concentration n’atteint que 5 mg/kg. Dans la plupart des publications scientifiques, la dose quotidienne d’astaxanthine recommandée est de 4 mg. Soit la consommation d’au moins 800 g de saumon issu de l’élevage. Cette quantité est déjà très élevée. Il est important aussi de savoir que parfois des substances chimiques contaminent la chair de ces poissons d’élevage. D’un autre côté, le saumon sauvage est rare et cher. Si l’on souhaite atteindre cette dose quotidienne recommandée, il est donc préférable de consommer des compléments alimentaires. Avant de débuter un quelconque traitement à base de ce produit, demandez toujours l’avis de votre médecin. Une surveillance médicale est requise pendant le traitement.
Comment choisir un complément alimentaire à base d’astaxanthine ?
De nombreuses firmes spécialisées dans la fabrication des compléments alimentaires à base d’astaxanthine reprennent les propriétés singulières de l’astaxanthine. Elles profitent de la demande de plus en plus croissante dans le monde pour proposer des produits aux propriétés diverses. Aujourd’hui, ce marché nutraceutique représente à lui seul plusieurs millions d’euros. Cependant, tous les produits disponibles ne contiennent pas une bonne dose d’astaxanthine. Avant d’acheter un complément alimentaire à base d’astaxanthine, vous devez vérifier s’il répond aux trois critères suivants :
– Son origine
L’astaxanthine doit être d’origine naturelle. En effet, le fabricant doit préciser sur le contenant :
-que l’astaxanthine est d’origine naturelle
-qu’elle provient de la microalgue « Haematococcus pluvialis ».
Ce type de complément alimentaire est le plus efficace. Les études réalisées sur l’Homme démontrent que l’astaxanthine provenant de cette microalgue n’a aucun effet indésirable.
– Procédé de fabrication
Le processus de fabrication doit respecter les normes en vigueur. Le point plus important à retenir : l’astaxanthine que vous voulez acheter doit passer par le « processus d’extraction au CO2 supercritique ». Il consiste à travailler le pigment avec du dioxyde de carbone dans un état très particulier appelé « supercritique ». Cette technique permet d’extraire ses principes actifs sans avoir à utiliser de solvants apolaires tels que l’hexane. Ainsi, il aura approximativement les mêmes caractéristiques que la version végétale originale, 100 % naturelle et bio.
– Dose
Vérifiez si la dose quotidienne proposée par le fabricant est conforme à 4 mg d’apport quotidien conseillé par les spécialistes. C’est aussi une façon de vérifier si vous en avez pour votre argent.
Pourquoi faut-il éviter l’astaxanthine micro-encapsulée ?
Nous avons fait le tour de plusieurs fabricants d’astaxanthine (possédant la technologie au CO2 supercritique). Il en ressort une chose : en plus de la forme huileuse, ils proposent une forme appelée beadlets c’est-à-dire « micro-encapsulée ». Ceci est dans l’esprit une bonne chose. En effet, si on veut avoir de l’astaxanthine en poudre, celle-ci manquera de stabilité et s’oxydera. Il serait intéressant de proposer une forme micro-encapsulée. Elle permettrait non seulement d’augmenter la stabilité, mais aussi son absorption. C’est ce qui se fait avec l’astaxanthine en capsules molles dans laquelle on ajoute par exemple de l’huile d’olive.
Mais les technologies actuelles pour ce produit obligent à utiliser systématiquement un ou plusieurs composants chimiques. Certains fabricants utilisent : du sucre raffiné, stéarate de calcium, dioxyde de silicium (forme de synthèse), HPMC en poudre, etc. C’est donc un problème et la liste est longue.
De plus, les marques de revendeurs qui proposent de l’astaxanthine microencapsulée ne précisent pas dans quoi elle est justement encapsulée. Par exemple, un laboratoire de compléments alimentaires (qui est déjà passé sous notre radar) avait inscrit sur sa fiche produit à la date du 05/08/2018, la liste d’ingrédients suivants :
« Astaxantine (Extrait Supercritique de l’algue Haematococcus pluvialis (non OGM) micro-encapsulé), Extrait standardisé de fleurs d’hibiscus, oligoproanthocyanidines (OPC) extraites de pépins de raisins, Vitamine E naturelle (D alpha tocophérol). Gélules végétales. Aucun excipient. »
On peut y lire « micro-encapsulé » et « aucun excipient », qui sont pourtant deux choses par définition totalement impossibles, car incompatibles. Un consommateur non averti sera donc trompé par le marketing.
Afin de prouver l’exactitude de nos propos, nous avions joint à notre article, une copie d’écran du leur fiche produit à la date du 05/08/2018. Cependant, au 23 avril 2020, nous avons reçu de la part de Google une notification nous informant de la désindexation de notre article à la suite d’une demande formulée par ce même laboratoire. Par conséquent, nous avons retiré la copie d’écran. De plus, notre copie d’écran se terminait par « Aucun excipient » et non pas « Gélules végétales » comme il est fait mention ci-dessous. Nous gardons tout de même précieusement nos anciens fichiers.
Même chose du côté de chez une autre marque, ils annoncent seulement dans leurs ingrédients un « complexe en beadlets ». On peut donc regretter le manque de transparence de ces exemples, même si cela s’applique probablement à d’autres marques.
Et l’astaxanthine en poudre simple ?
L’astaxanthine peut se présenter en poudre sous deux formes : micro-encapsulée ou non. Cette dernière est alors une « simple poudre » que nous déconseillons également pour deux raisons principales :
- Elle est particulièrement instable. Contrairement à la forme micro-encapsulée en poudre et contrairement aux capsules molles dans lesquelles on y ajoute souvent de la vitamine E.
- Elle est difficilement absorbée. En effet, l’astaxanthine doit être contenue dans un corps gras (une huile ou une substance lipidique) afin d’être assimilée correctement.
Enfin, la simple poudre est obligatoirement mélangée à des additifs. Ceci afin de la stabiliser un minimum (car la stabilité est un réel problème ici). Malheureusement, comme pour la forme micro-encapsulée, ceci n’est pas toujours renseigné.
Les formes micro-encapsulées et en poudre sont systématiquement vendues en gélules, ou en comprimés.
NOTRE AVIS : il est préférable d’éviter l’astaxanthine dans des formes en poudre, en gélules ou en comprimés. Privilégiez plutôt les capsules molles classiques.
Qu’en est-il de l’astaxanthine bio ?
Il se trouve que l’astaxanthine bio n’existe pas, du moins pas encore. Du coup les marques jouent sur les termes employés « optimale », pure » ou encore « naturelle ». Mais il faut encore attendre pour que la bio se développe.
Sources
(1) : Archive sur L’astaxanthine (http://www.aquaportail.com/definition-620-astaxanthine.html)
(2) : Di Mascio P. et al., Antioxidant defense systems: the role of carotenoids, tocopherols, and thiols, Am. J. Clin. Nutr., 1991, 53: 194S-200S.
(3) : Tinkler J.H. et al., Dietary carotenoids protect human cells from damage, J. Photochem. Photobiol. B, 1994, 26:283-285.
(4) : Terao J., Antioxidant activity of beta-carotene-related-carotenoids in solution, Lipids, 1989, 24: 659-661.
(5): Miki W. et al., Astaxanthin-containing-drink, Patent application number 10155459, Japanese patent office, publication date 16 June 1998.
(6): Kurashige M. et al., Inhibition of oxidative injury of biological membranes by astaxanthin, Physiol. Chem. Phys. Med., 1990, NMR 22, 27-38.
(7): Bennedsen M. et al., Treatment of H. pylori infected mice with antioxidant astaxanthin reduces gastric inflammation, bacterial load and modulates cytokine release by splenocytes, Immunol. Lett., 1999, 70, 185-189.
(8): Jyonuchi H. et al., Studies of immunomodulating actions of carotenoids. I. Effects of beta-carotene and astaxanthine on murine lymphocyte functions and cell surface marker expression in vitro culture system, Nutr. Cancer, 1991, 16 (2): 93-105.
(9): Jyonouchi H. et al., Studies of immunomodulating actions of carotenoids. II. Astaxanthin enhances in vitro antibodies production to T-dependent antigens without facilitating polyclonal B-cell activation, Nutr. Cancer, 1993, 19(3): 269-280.
(10): Tso M.O. et al., Method of retarding and ameliorating central nervous system and eye damage, US patent #5527533, Board of trustees of the University of Illinois, United States of America, 1996.